Dans un communiqué de presse, les éleveurs du Territoire de Belfort réagissent à l'annonce des organisateurs des Eurockéennes de réduire la présence de viande rouge dans les repas servis lors du festival, pour protéger l'environnement : ils réaffirment tous les intérêts sociaux, économiques, mais aussi environnementaux et paysagers de conserver une agriculture diversifiée, telle qu'elle se pratique dans leur département.
« Affirmer que l’arrêt total de la consommation de viande rouge est bénéfique à l’environnement est une grave erreur ! » clament dans un communiqué de presse les représentants syndicaux des éleveurs terrifortains, qui se disent profondément blessés par l'annonce des organisateurs des Eurockéennes de réduire de moitié les protéines animales dans les 7 000 repas servis aux bénévoles, artistes et techniciens, et l'arrêt de la viande rouge, pour ''protéger l'environnement''... Tanguy Follot et Jean-Noël Monnier, présidents respectifs des JA90 et de la FDSEA90, soulignent que l'élevage local a un impact environnemental bien moindre que celui des productions importées, et qu'il contribue à la préservation des prairies, de la biodiversité et des paysages locaux. Ils évoquent aussi la complémentarité des productions, et le caractère familial des exploitations. Dans le Territoire de Belfort, plus de la moitié des 20 000 ha de surfaces agricoles exploitées sont des prairies bordées de haies, valorisées principalement par des bovins. Les éleveurs appellent donc les organisateurs à trouver des solutions concertées et à considérer les réalités de leur région plutôt que des clichés simplificateurs, mettant en avant la richesse de leur agriculture locale et la qualité des productions.