Prix du lait 2021 : l’heure du bilan !

L’analyse des prix du lait 2021 montre qu’il existe de grandes disparités entre les laiteries. Ces chiffres s’expliquent en partie par des mix produits différents (produits commercialisés par les laiteries). Pour chaque entreprise le mix produit se décompose en trois parties :

1. Marché intérieur (marques nationales et marques distributeurs)
2. Produits de grande consommation vendus à l’export
3. Produits industriels/excédents

La valorisation de chaque segment est différente. Celle du marché intérieur dépend des négociations qui ont lieu avec la grande distribution. Force est de constater que chaque année les négociations sont difficiles. 2021 n’a pas échappé à la règle malgré la loi EGALIM.

Face à ce constat, la FNPL a sollicité les pouvoirs publics pour que la loi soit appliquée. Le législateur s’est remis à l’ouvrage. Il a voté fin 2021 la loi EGALIM 2 qui renforce la loi EGALIM 1. Lors de sa rencontre avec le Ministre de l’agriculture la FDPL 70 a obtenu son application dès le 1er janvier 2022 pour la filière laitière. La loi prévoit que pour le marché intérieur les négociations ne doivent plus porter sur le prix de la matière première agricole. Face à l’envolée des charges qu’ils rencontrent, les producteurs attendent de la grande distribution qu’elle prenne en compte leur prix de revient du lait dans les négociations avec les laiteries.

Le prix allemand sert souvent comme base pour la valorisation des produits de grande consommation vendus à l’export. C’est au moins le cas pour Lactalis et Sodiaal.

L’indicateur couramment utilisé pour les produits industriels est celui du prix beurre-poudre. Il est passé en 1 an de 278,84 €/1 000 litres à 444,78 €/1 000 litres. Il a tiré une partie des prix du lait 2021 vers le haut. Les laiteries n’ayant pas d’unité de fabrication de beurre ou de poudre de lait ont souvent des contrats historiques pour la gestion de leurs excédents. Le prix est souvent inférieur à celui du prix beurre-poudre.

La FDPL 70 sera attentive au déroulement des négociations commerciales entre les laiteries et la GMS. Le prix du lait pour le marché intérieur doit rémunérer le travail des producteurs à hauteur de deux SMIC comme le prévoit l’accord interprofessionnel.