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Un nouveau président à la FRSEA

Stéphane Sauce (à gauche), succède à Christophe Chambon à la tête de la FRSEA. Crédit photo : FRSEA BFC
Stéphane Sauce (à gauche), succède à Christophe Chambon à la tête de la FRSEA. Crédit photo : FRSEA BFC

Le conseil d’administration de la FRSEA BFC du 8 avril a élu Stéphane Sauce comme nouveau président à l’unanimité. Producteur de lait à comté en Gaec à Nancray dans le Doubs, il s'implique de longue date dans les dossiers en lien avec la valorisation des produits, notamment comme président du GPPR.

Christophe Chambon, responsable au niveau national de plusieurs dossiers stratégiques comme la relance syndicale ou des dossiers techniques avec la présidence du FMSE (Fonds National agricole de Mutualisation Sanitaire et Environnemental), avait souhaité alléger sa charge de travail et passer la main pour la présidence de la FRSEA Bourgogne Franche-Comté. La relève est donc assurée avec l’arrivée de Stéphane Sauce. L’ensemble du conseil d’administration a remercié chaleureusement Christophe Chambon, le 8 avril dernier, pour son implication en faveur de l’agriculture régionale, sa volonté de travailler en équipe et de trouver des réponses concrètes aux difficultés des agriculteurs. Son sens de la négociation a permis, aussi, de faire reprendre plus de 1 700 dossiers FEADER, par les DDT, et éviter, ainsi, que les agriculteurs ne puissent pas bénéficier des aides européennes suite à des lourdeurs administratives.

Une bonne connaissance des dossiers régionaux

La gestion des dossiers agricoles, au niveau régional, est toujours un sujet un peu complexe et nécessite de l’expérience pour réussir à fédérer l’ensemble des départements autour d’un projet partagé. Stéphane Sauce a déjà de bons atouts de son côté. Agriculteur avant tout, il s’est installé en GAEC avec son père en 2003. Depuis, son exploitation a fortement évolué. Aujourd’hui, en EARL, avec un salarié et un apprenti, sur une surface de 190 ha, il produit 550 000 litres de lait à Comté.
Dès son installation, il s’est fortement investi dans les organisations agricoles. D’abord dans le syndicalisme, avec les JA du Doubs, puis comme président de JA Bourgogne Franche-Comté, de 2010 à 2012 et, ensuite, comme président de JA Franche-Comté, de 2012 à 2014. Les JA avaient déjà anticipé la fusion des régions puisqu’ils travaillaient à l’échelle de Bourgogne Franche-Comté avant 2012 ! Il s’implique rapidement dans les organismes agricoles, en présidant le comité régional du développement, de la formation et de l’installation (COREDEFI) de la Chambre régionale d’agriculture, de 2014 à 2018. Puis, il préside le comité d’orientation pour la valorisation des ressources locales de la Chambre régionale d’agriculture (2022 - 2024) et assure la présidence du GPPR (comité « gastronomie et promotion des produits gourmands de Bourgogne Franche-Comté »), de 2023 à aujourd’hui. Depuis les dernières élections à la Chambre régionale d’agriculture, il a la responsabilité du comité régional de l’économie agricole de la CRA BFC.

Les priorités pour la FRSEA

S’inscrivant dans la continuité de l’équipe actuelle, Stéphane souhaite « poursuivre les travaux engagés dans un esprit collectif, en tenant compte de la diversité de nos territoires et de nos productions ». La feuille de route de la FRSEA BFC va s’intégrer dans le cadre du projet « Transformation » de la FNSEA, pour garder un
syndicalisme de solutions à l’écoute du terrain, mais aussi pour mieux communiquer avec les adhérents des deux sexes et répondre à leurs attentes. « Ces priorités d’intervention vont être élaborées, avec tous les départements mais, d’ores et déjà, nous avons identifié une partie des chantiers qui nous attendent », précise Stéphane
Sauce. « En Bourgogne Franche-Comté, la région doit accélérer la mise en œuvre des mesures du FEADER qui lui ont été confiées. La crise sanitaire que nous vivons ne doit pas être sous-estimée. Nous devons anticiper la prochaine PAC, car les arbitrages seront difficiles, vu les premières annonces venant de Bruxelles. Dans le domaine de l’environnement, il est grand temps de faire confiance aux règles agronomiques mises en place permettant de garder un potentiel de production, tout en respectant notre cadre de vie. Surtout, nous ne devons pas oublier les ressources humaines car, demain, il n’y aura pas d’agriculture sans agriculteurs qui s’installent et sans les métiers qui entourent notre activité et qui permettent de valoriser nos produits. Enfin, les différents travaux doivent se conduire en partenariat avec l’ensemble des organisations agricoles : les JA, la Chambre régionale d’agriculture mais aussi la coopération, la mutualité au sein du conseil de l’agriculture BFC ».