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Gaec du Lozain, à Montjustin et Velotte : à l'heure de la traite

Au moment de la traite, la visite du GAEC du Lozain, l’exploitation laitière familiale de Florian Theulin
Au moment de la traite, la visite du GAEC du Lozain, l’exploitation laitière familiale de Florian Theulin

Le Gaec du Lozain a ouvert ses portes à l’occasion du voyage de presse organisé par le SIG, à l’heure de la traite. L’occasion, pour ces producteurs engagés dès l’origine dans la filière du Gruyère français, de dresser un bilan du chemin parcouru.

« Nous sommes un Gaec familial à trois associés, avec une salariée, introduit Florian Theulin, du Gaec du Lozain : la ferme totalise 120 hectares de SAU, dont 105 en prairies permanentes. Sur les 15 hectares restant, nous produisons du maïs grain, de l’orge et du blé, et de la betterave fourragère destinée au troupeau. C’est un super fourrage qui nous permet de sécuriser la ration et d’exprimer le bon potentiel laitier de nos 75 montbéliardes, qui produisent un peu plus de 9000 litres de lait par an. » La betterave fourragère, très apétente, riche en sucres, augmente en effet la densité énergétique de la ration, tout en étant parfaitement compatible avec le cahier des charges de l’indication géographique protégée. Elle complète harmonieusement les foins de haute qualité que les associés s’efforcent de récolter, misant sur la fauche précoce, un léger salage, une densité de pressage maîtrisée…

Betteraves fourragères au menu des laitières

Le Gaec élève 100% des femelles nées sur l’exploitation, la moitié environ étant destinées à la filière exportation. « Le génotypage me permet de choisir les plus laitières, car je suis très attaché à ce critère », poursuit Florian. Aux journalistes venus voir la traite – une première pour certains – l’éleveur, administrateur de sa laiterie, expose aussi sa vision de la filière. « Avant l’IGP, nous étions producteurs d’emmental grand cru, dont le cahier des charges impose aussi une alimentation à base d’herbe et de foin. L’IGP gruyère a ouvert des perspectives de progression du prix, et a tenu ses promesses depuis 10 ans, avec chaque année une meilleure valorisation de notre travail. En 2022, c’est un cas particulier, la forte augmentation du prix du lait payé aux producteurs a été quasiment absorbée par l’augmentation des charges. L’augmentation des volumes suit le développement des marchés, c’est ce qui permet de consolider notre prix, en lien avec la valorisation commerciale des fromages. Avec Bôzieux, nous avons un super outil, et parallèlement, nous voyons de bonnes évolutions dans le produit : plus homogène, plus régulier. »