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Maraîchage : une offre précoce de légumes primeurs

Les maraîchers haut-saônois se sont penché sur le défi technique de la production de légumes primeurs. Crédit photo : Paul Voirgard
Les maraîchers haut-saônois se sont penché sur le défi technique de la production de légumes primeurs. Crédit photo : Paul Voirgard

Au sortir de l’hiver, tous consommateurs les attendent : ce sont les légumes primeurs ! Synonymes de goût, de couleur et de fraîcheur, ce sont des produits d’appel essentiels pour fidéliser la clientèle et assurer un chiffre d’affaires en début de saison pour les maraîchers. Leur production présente toutefois des défis techniques : gestion des conditions climatiques, de l’espace sous abri, du temps de travail, de la commercialisation…

A Fontenois-la-Ville, les maraîchers bio de Haute-Saône se sont retrouvés au Champ du Brame chez Melanie Bellora pour apporter des pistes de réflexion et parfaire leur technicité quant à la production des légumes primeurs. Choix des espèces, des variétés, méthodes d’implantation et gestion de l’enherbement ont nourris les discussions lors de tours de table et visite des jardins.

Un des points critiques pour Mélanie est de parvenir à composer avec l'excès d'eau de cet hiver, compte-tenu de la pluviométrie exceptionnelle de ces derniers mois : « J’ai des difficultés dans la gestion de l’hydromorphie. Les sols sont encore saturés en eau. J’ai pris plusieurs semaines de retard sur l’implantation des légumes primeurs sous serres ainsi que sur les travaux en plein champ. » A court terme, le travail sur buttes et des investissements pour la gestion de l’hydromorphie et de l’irrigation sont envisagés pour assurer la production de ses légumes primeurs. De plus, dans un souci de gestion de l’espace, Mélanie est en réflexion pour « l’ouverture d’un nouveau jardin en plein champ et pourquoi pas une autre serre. »

Consolider les débouchés

Sur un autre registre et dans un contexte où les ventes de légumes en agriculture biologique stagnent voire baissent, des discussions sur la communication et la commercialisation, points essentiels notamment en vente directe, ont été abordés. Un objectif : « regagner la confiance des consommateurs et toucher les non informés ». Plusieurs acteurs ont été mentionnés tels que les professionnels de santé, les communautés de communes ou encore certaines personnalités publiques.

Cette journée, organisée par la Chambre d’agriculture de Haute-Saône et BioBFC, démontre l’importance que les maraîchers bio de Haute-Saône accordent au partage d’expériences et aux moments de convivialité.