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Ressource en eau : le département passe en alerte sécheresse

Le déficit pluviométrique du mois de février a déjà des conséquences sur le débit des cours d'eau du département.
Le déficit pluviométrique du mois de février a déjà des conséquences sur le débit des cours d'eau du département.

Vendredi 17 mars se tenait un comité sécheresse à l'initiative de la préfecture. La sécheresse hivernale va entraîner une limitation des usages de l'eau, à partir de cette fin de semaine.

Avec 80% de déficit hydrique, le mois de février serait le second le plus sec depuis... 1959 ! Les bilans de précipitations font apparaître que l'automne et l'hiver 2022-2023 n'ont globalement pas été arrosés suffisamment pour permettre la recharge des nappes phréatiques. Les rivières du département présentent des niveaux de débit tels que ceux normalement observés en juin, et les nappes phréatiques sont à des niveaux jusqu'alors jamais observés au mois de mars. La sécheresse des sols serait équivalente à celle d'un mois de mai/juin.

Depuis le décret du 23 juin 2021, en période de sècheresse, pour préserver les utilisations prioritaires de l'eau (santé, sécurité civile et approvisionnement en eau potable), des restrictions d'eau graduelles et temporaires sont déclenchées progressivement par les préfets en fonction de quatre niveaux de gravité de la sécheresse : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise. L'appréciation du niveau de gravité de la sécheresse se fonde sur des données hydrologiques et des observations de terrain (diminution des débits des cours d'eau, baisse du niveau des nappes d'eau souterraine, observations d'assecs, diminution des stocks de soutien d'étiage).

Dans l'incertitude quant au régime pluviométrique des prochains mois, et après avoir réuni un comité ressource en eau le 17 mars dernier, les services de l'Etat ont opté pour un passage en alerte sécheresse de niveau 2 cette fin semaine et préparent un arrêté stipulant l'interdiction des usages non prioritaires (tels que le lavage des véhicules privés à domicile, le nettoyage des trottoirs et voiries, l'arrosage des terrains de sport ou le remplissage et la mise à niveau des plans d'eau) « de manière à préserver les capacités de la ressource pour l'alimentation en eau potable des populations, pour les usages en lien avec la santé, la salubrité publique, la sécurité civile, la sécurité des installations industrielles, l'abreuvement des animaux, et préserver les fonctions biologiques des cours d'eau. »

Une situation de crise inédite

Rappelons qu'en 2022, 81 communes étaient en tension en matière de distribution en eau, consécutivement à la sécheresse estivale (dont 15 alimentées par camion citerne, 11 en interconnexion exceptionnelle et cinq ayant eu recours à une ressource exceptionnelle). Ce sont des communes de taille petite à moyenne, correspondant effectivement à un total de 29 000 personnes (soit 12% de la population départementale).

L'arrêté préfectoral n'étant pas encore paru à ce jour, voici la liste des probables restrictions d'usage de niveau "alerte" qui seront prises dans les prochains jours :

  • interdiction de remplissage des piscines privées
  • interdiction de lavage des véhicules à domicile
  • interdiction de nettoyage des trottoirs et voiries (sauf si impératif sanitaire justifié et si réalisé par une collectivité avec du matériel haute pression)
  • réduction des prélèvements et/ou consommations de 25% par rapport à la moyenne hebdomadaire pour les activités industrielles, commerciales, artisanale

Avec quelques adaptations liées à la précocité de la sécheresse et à la saison :

  • inactivation des prises d'eau pour le remplissage et la mise à niveau des plans d'eau. La vidange reste possible.
  • nettoyage des véhicules et engins professionnels limité strictement au nettoyage des pièces nécessaires au bon fonctionnement (bétonnières, épandeurs)
  • interdiction d'arrosage des terrains de sport

 

 

Bonjour M. Lacroix,

Ce ne sont pas 8 communes déclarées en tension en 2022 mais 81 communes (dont 15 alimentées par camion citerne, 11 en interconnexion exceptionnelle et 5 ayant eu recours à une ressource exceptionnelle). Ce sont des communes de taille petite à moyenne, correspondant effectivement à un total de 29000 personnes.Les communes de taille plus importante ne sont pas en difficulté, encore pour ces prochaines années mais ....

Très cordialement. Christophe VALLON