Le mois d'octobre 2022 a battu tous les records de chaleur et devient le mois d’octobre le plus chaud jamais observé ! Après la sécheresse estivale, le retour des pluies a permis une production herbagère d'arrière-saison exceptionnelle.
Cela ne surprendra pas grand monde après les récentes températures estivales records : octobre 2022 est devenu le mois d’octobre le plus chaud en France depuis le début des relevés. Avec une température moyenne de 17,2°C en France, l’anomalie nationale atteint +3,5°C ! Elle devance largement le mois d’octobre 2001 qui détenait jusqu’alors le record (moyenne de 16,4°C, anomalie de +2,7°C). Du sud-ouest à l’Alsace, l’anomalie mensuelle est souvent supérieure à +4°C avec des pointes locales à +5°C, des niveaux exceptionnels !
Retour à la normale pour les sols
Quant aux précipitations, elles atteignent 58 mm de cumul moyen sur le mois, soit un déficit de 37 % par rapport à la normale au niveau national. Mais ce chiffre ne reflète pas les inégalités régionales, puisque les cumuls de précipitations sont plutôt excédentaires de 10 à 40 % du Centre-Val-de-Loire à la Champagne et du nord de la Lorraine à la Savoie, alors que le déficit dépasse les 70 % de l'Aquitaine à l'Occitanie, à la région PACA et la Corse, selon Météo-France. Conséquence, selon l'établissement public : les sols retrouvent « un état normal » pour cette période de l'année sur les régions Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Grand-Est et Ile-de-France, et ils sont « légèrement plus secs que la normale » sur Auvergne-Rhône-Alpes et Normandie.
« Fortes du retour des précipitations, les prairies ont affiché de bonnes repousses à l’automne, un propos à nuancer par une flore parfois dégradée. En plaine les prairies paillassons ont eu des difficultés à repartir mais ont finalement bien reverdi suite au retour des précipitations orageuses fin août, qui se sont prolongées en septembre entraînant le retour des croissances d’herbe pour une fin de saison favorable sur octobre en lien avec une très forte minéralisation. », note Jean-Marie Curtil, du Groupe Herbe de Franche-Comté.