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Foie douvé, le doute bénéficie désormais aux éleveurs

Les douves sont des parasites hépatiques courants chez les bovins. Crédit photo : AC
Les douves sont des parasites hépatiques courants chez les bovins. Crédit photo : AC

L’accord interprofessionnel sur les bovins de 8 mois ou plus destinés à l’abattage a été renouvelé il y a plus d’un an, introduisant des modifications essentielles pour les éleveurs, notamment en matière de dépréciation pour « foie douvé ».

Selon le nouvel accord, la dépréciation forfaitaire pour un « foie douvé » est désormais fixée à 8 euros hors taxes (TVA à 20%). Cette somme s'applique lorsque les vétérinaires constatent la présence de grandes douves lors de l'inspection post mortem en abattoir. En revanche, aucune dépréciation ne sera appliquée en cas de petite douve ou si la nature des douves n'est pas précisée, protégeant ainsi les éleveurs contre des pertes économiques injustifiées. Ce changement est une victoire pour les éleveurs car désormais le doute profitera à l’éleveur, assurant une plus grande transparence et une meilleure compensation économique. En effet, seule l’information certifiée par les services vétérinaires avec le motif « Distomatose avec observation de douves à l’ouverture des canaux biliaires : grande douve » sur l’attestation ou le certificat de saisie peut désormais justifier l’application d’une dépréciation forfaitaire. Les modifications apportées par cet accord reflètent une volonté de l'interprofession de rendre les règles plus claires et plus justes pour tous les acteurs de la filière bovine. Pour Interbev, l'objectif est d'assurer une compensation équitable aux éleveurs tout en maintenant des standards sanitaires rigoureux en garantissant l'équité économique pour les éleveurs.

La prévention pour éviter les douves

Les douves, parasites hépatiques fréquents chez les bovins et ovins, sont à l'origine de nombreuses complications. Les grandes douves (Fasciola hepatica) et les petites douves (Dicrocoelium dendriticum) se logent dans les canaux biliaires du foie des animaux, causant des lésions graves. Transmises par des escargots aquatiques, ces parasites infectent les animaux qui ingèrent des végétaux contaminés. Pour lutter contre les douves, les éleveurs disposent de diverses méthodes. Les médicaments antiparasitaires, notamment le triclabendazole, sont couramment utilisés pour traiter les infections. Une gestion prudente des pâturages, visant à limiter l'accès aux zones humides, et le contrôle des hôtes intermédiaires, comme les escargots, sont également des stratégies efficaces. Une surveillance régulière et des analyses de fèces permettent de détecter rapidement les infections et d'agir en conséquence. La mise en œuvre des mesures de contrôle et de prévention paraît essentielle. Les éleveurs sont donc invités à travailler en étroite collaboration avec leurs vétérinaires pour établir des plans de traitement adaptés à leur situation spécifique. Les Comités régionaux d’Interbev sont également disponibles pour fournir des conseils et des ressources supplémentaires car la détection précoce des infections par les douves permet non seulement de traiter efficacement les animaux affectés mais aussi de prévenir la propagation de ces parasites au sein du troupeau. Une approche proactive et bien informée est la clé pour maintenir la santé et la productivité des élevages.