Les agriculteurs biologiques de Haute-Saône ont dressé le bilan d’une année riche en évènements. Le repli du marché des produits bios interroge les producteurs, qui planchent sur une communication renouvelée pour mettre en avant les atouts de ce mode de production.
55 participants étaient à Port-sur-Saône, le 14 mars dernier, pour l’assemblée générale du Groupement des agriculteurs biologiques de Haute-Saône. Valentin Fleytoux, co-président, et Marion Churout, l’animatrice, ont présenté un rapport d’activité imagé, retour sur une année très active pour l’association, qui fédère 92 adhérents. Demi-journées techniques et opérations de communication ont rythmé un calendrier bien chargé. Avec parfois un bilan en demi-teinte, comme pour les opérations portes-ouvertes des maraîchers, qui n’ont pas connu le succès de fréquentation espéré. « On a été un peu dépités par le résultat, et on se dirige cette année sur une autre formule, de visites guidées de jardins, moins chronophages. », détaille Hélène Chevalier, qui retient néanmoins l’aspect fédérateur de l’opération, et la belle dynamique collective au sein des maraîchers bio, qui se forment activement à l’agronomie, mettent en place des achats groupés et ont engagé un chantier de commercialisation collective auprès des comités d’entreprises.
Comment communiquer ?
La question de la communication s’est régulièrement invitée au cours de cette AG, lors des présentations par les représentants des différentes commissions, sur fond de méventes dans la plupart des productions biologiques. S’ils ne pourront pas résoudre le problème du pouvoir d’achat des Français, malmené par l’inflation des produits alimentaires, les agriculteurs bios sont convaincus qu’un travail de pédagogie sur les atouts de l’AB pourrait faire revenir à eux les consommateurs… Campagne nationale ? Initiatives locales ? « Il faut qu’on s’entende sur la stratégie, qu’on se mette d’accord entre nous sur les objectifs, la cible, un budget, et qu’on fasse appel à des professionnels. », synthétise Hélène Chevalier. Philippe Loridat a justement fait le point sur les actions de communication engagées en 2022, avec la création d’un réseau de fermes ouvertes à la réception de public scolaire, la réalisation de supports de communication. « 40 fermes volontaires font partie du groupe de travail, on va monter une formation à la communication avant l’été, partant du constat que ce n’est pas inné d’être capable de raconter, au-delà de ce qui se passe sur sa ferme, l’intérêt de l’agriculture biologique, ses particularités… » Une orientation approuvée par le conseiller départemental Jean-Marie Bertin, qui a évoqué l’éventuel soutien du Département à des actions de communication, pour peu qu’elles portent positivement l’image de la Haute-Saône.
Découvrez la suite de cet article dans notre édition papier du 17/03/2023.