Le mercredi 12 avril, la commission productions végétales de la FRSEA BFC s’est réunie à Longvic, en Côte-d’Or. Lors de cette réunion, des réflexions ont été menées autour de l’idée d’implanter du blé dur dans la région afin de dynamiser la filière, avec un marché porteur et non saturé.
À l’occasion de la réunion de la commission productions végétales de la FRSEA BFC, qui s’est tenue le mercredi 12 avril à Longvic, une partie prospective en termes de débouchés a été faite. Amorcée lors de la réunion hivernale de la commission, une réflexion sur la possibilité de cultiver du blé dur dans la région était ressortie. « Il y a deux principales raisons à cette réflexion. D’abord, suite à l’évolution climatique, il y a une nécessité d’adapter les productions végétales afin que les agriculteurs puissent continuer à dégager un revenu. Ensuite, il y a la volonté de répondre aux marchés. On s’aperçoit qu’actuellement, en particulier pour les agriculteurs en bio, le marché vit une crise sans précédent », assure Jacques De Loisy, président de la commission productions végétales de la FRSEA BFC. « On peut s’interroger sur la volonté de l’Europe et la France d’augmenter encore les surfaces en AB alors que les marchés sont aujourd’hui saturés ».
Un marché porteur et non saturé
Pour Jacques De Loisy, « s’il y a un marché en France et en Europe qui n’est pas saturé et est toujours porteur pour le moment, c’est celui du blé dur. La consommation de pâtes ne cesse d’augmenter d’année en année. Il nous paraît donc important, en vue de pérenniser les exploitations céréalières, de trouver des cultures et des filières rémunératrices ». Pour aborder cette thématique, Isabelle Tailhan, directrice générale adjointe d’Intercéréales, est intervenue pour présenter l’état de la filière blé dur en France des dernières années, ainsi que le programme de développement d’Intercéréales pour relancer cette culture. « Parallèlement à cela, il y a une demande nationale et internationale en blé dur pour tout type de production : conventionnelle, conventionnelle sous contrat, HVE… Soit différentes possibilités de valorisation. Pour ce faire, nous avions également invité Thibaut Péclet, responsable filières à Alpina Savoie, qui est un transformateur de blé dur ». Si, pour la commission productions végétales de la FRSEA BFC, l’objectif est de travailler sur la possibilité de trouver de nouveaux débouchés et de nouvelles filières pour la production céréalière en Bourgogne Franche-Comté, une solution pourrait donc être trouvée et viable avec la culture du blé dur.