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L'agronomie en renfort

La succession des cultures, un des leviers à activer. Photo : DR
La succession des cultures, un des leviers à activer. Photo : DR

Maladies des céréales / Si la lutte chimique, bien positionnée, est une réponse efficace aux maladies en végétation, elle ne doit pas être le seul recours. Une approche agronomique globale intègre la protection de la culture en amont du semis et allège la facture de la lutte en végétation.

Les « bonnes pratiques prophylactiques », qui visent à prévenir l’apparition ou la propagation d’une maladie sont parfois oubliées, voire négligées, au profit d’une lutte chimique à laquelle une grande confiance est accordée… La prophylaxie est pourtant essentielle pour lutter ou limiter l’impact de certains pathogènes, contre lesquelles la lutte chimique n’est pas l’unique solution… 

Quelques repères agronomiques permettent d’apprécier l’incidence de chaque technique de culture sur la pression de chaque maladie du blé. L’essentiel est de privilégier la bonne combinaison de pratiques agronomiques au sein d’un même itinéraire. Et de ne jamais oublier qu’il n’y a pas qu’une seule maladie.

Combiner les leviers agronomiques

Parmi les leviers à activer, notons en premier lieu le choix des successions de cultures. Pour la plupart des parasites, une succession de blé sur blé favorise leur développement. Le travail du sol a aussi son importance, car l’enfouissement des résidus de culture après récolte limite le développement des maladies. Le choix des variétés intervient également car les variétés ne sont pas toutes égales face aux pathogènes. Certaines témoignent d’un bon indice de résistance, pas toujours bien valorisé en pratique. Enfin, les paramètres d’implantation sont déterminants. La densité de semis pour commencer : plus le semis sera dense, plus les conditions du milieu seront favorables aux maladies. À l’inverse, les très faibles densités peuvent limiter la pression de maladie, mais aussi affecter le rendement. Un compromis est à trouver.

Les dates de semis jouent aussi : plus le semis est précoce, plus la culture est exposée aux différents cycles de multiplication du pathogène. Terminons avec la fertilisation azotée : plus la dose d’azote est forte, plus le niveau de la maladie sera élevé. La plante gagnant en vigueur et en feuillage, le champignon trouve alors un contexte idéal pour se développer.

Chaque maladie ayant son propre développement, les réponses prophylactiques les plus adaptées ne sont pas les mêmes selon les pathogènes.