Le niveau de l’édition 2023 du TMPR était élevé, avec la participation de plusieurs concurrents expérimentés et déjà aguerris à l’épreuve du commentaire public. Bastien Drezet, d’Echevannes, l’a emporté, devant Robin Prud'hon, 2ème, et Constantin Chopard, sur la 3ème marche du podium.
33 jeunes pointeurs participaient cette année à la finale nationale du concours pour le trophée du meilleur pointeur de race (TMPR) montbéliarde, sur le ring de présentation du Salon de l’agriculture, le 26 février dernier. Clin d’œil de l’histoire, le juge chargé d’arbitrer le concours de la montbéliarde, Jérémy Castanet, est lui-même un ancien vainqueur du TMPR… c’était il y a 21 ans ! « C’est un des évènements de mon parcours qui m’ont amené à me former pour devenir juge, pour être là aujourd’hui sur ce ring à juger l’élite de la race », à souligné ce dernier, aujourd’hui père de famille et éleveur en Gaec familial en Haute-Loire.
Âgés de 15 à 25 ans, élèves de l'enseignement agricole ou jeunes agriculteurs récemment installés, les candidats au trophée se sont mesurés dans un premier temps à l’épreuve de pointage : il s’agit de d’évaluer poste par poste quatre femelles, tirées au sort dans une section de femelles en première lactation - dont faisait partie Réelle, la meilleure mamelle jeune du concours -. Ces notes de pointage, attribuées sur une trentaine de postes morphologiques (équilibre de mamelle, hauteur aux trochanters, profondeur de poitrine, inclinaison de bassin, angle du pâturon...) sont comparées à celles d'un jury de référence (composé de techniciens de Montbéliarde association). Leur justesse permet de discriminer les candidats en lice.
La deuxième épreuve met les cinq meilleurs en situation de juge du concours, en charge de se présenter brièvement et surtout de commenter son propre classement, sur le grand ring ! Décrivant Rodez (Nancy jb sur Istapic) « elle prend l’avantage sur le poste de la puissance de l’avant main », justifie par exemple Constantin Chopard, jeune éleveur venu de Haute-Saône, premier des cinq finalistes à passer à l’oral, un peu, ému bien que rompu à l’exercice.
Des commentaires précis
La précision des commentaires, la justesse des mots choisis pour décrire les qualités respectives des femelles sur le ring, vont permettre de départager les candidats. Bastien Drezet, salarié agricole sur deux exploitations à Echevannes, dans le Doubs, classe aussi Rodez devant Réelle « une vache très complète, beaucoup de longueur, de profondeurs, une mamelle bien implantée ». Suit Flavien Matthieu, de Bief-des-Maison dans le Haut-Jura, actuellement en BTS ACSE à Levier, qui détaille ainsi Réelle, au sommet de son classement : « dotée d’un excellent dessus, avec de très bons aplombs, elle fait la différence grâce à son excellente mamelle. » Jérémy Peseux, éleveur à Etray dans le Doubs, place aussi Réelle en tête « l’animal le plus complet, a fait la différence par sa ligne de dos plus tendue », mais pour lui, la meilleure mamelle de section, c’est la n 8, Rodez « elle est dotée d’une excellente mamelle, une attache qui monte haut derrière, large, un excellent support. » Robin Prud’hon, originaire de Gilley dans le Doubs, salarié dans un élevage suisse en production de gruyère classe aussi première la n°3, Réelle « une vache qui m’a tapé dans l’œil ce matin, très complète dans tous ses postes, avec une ligne de dessus très tendue, solide dans ses aplombs et surtout dans son système mammaire. »
Le palmarès 2023
- 1ère place : Bastien Drezet (JA25)
- 2ème : Robin Prud'hon (JA25)
- 3ème : Constantin Chopard (JA70)
- 4ème : Flavien Mathieu (Lycée Agricole Lasalle – Levier dans le Doubs)
- 5ème : Jérémie Peseux (Jeunes agriculteurs du Doubs)
- 6ème : Stanislas Lombarey (Centre d'élevage de Poisy en Haute-Savoie)
- 7ème : Maxence Faure (Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire)
- 8ème : Clément Chenal (LPA de Contamine sur Arve en Haute-Savoie)
- 9ème : Tristan Cattin (Centre d'élevage de Poisy en Haute-Savoie)
- 10ème : Marie Nicoly (Ecole d'Agriculture des Etablières en Vendée)
