
Dans une lettre ouverte adressée la semaine dernière à Marie-Guite Duffay, la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, les JA de Haute-Saône détaillent les conséquences concrètes des retards de versements des aides FEADER : difficultés de trésorerie, stress, lassitude... et invitent l'élue sur le terrain pour prendre la mesure des problèmes. Voici le texte de cette lettre ouverte.
Madame la Présidente,
Nous, agricultrices et agriculteurs de Haute-Saône, vous adressons cette lettre ouverte pour vous faire part d’une situation devenue intenable : le retard des versements des aides FEADER concernant les PCAE (Plans de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations Agricoles).
Ces aides, essentielles pour la modernisation de nos exploitations, pour l’adaptation aux enjeux environnementaux et pour la pérennisation de nos fermes, ne parviennent pas aux bénéficiaires dans des délais raisonnables. Pourtant, nous avons investi, nous avons fait confiance aux dispositifs mis en place, nous avons cru aux engagements pris. Aujourd’hui, nous nous retrouvons en grande difficulté, certains même en péril, faute de trésorerie et de visibilité sur l’avenir.
Madame la Présidente, derrière chaque dossier en attente, il y a une exploitation, une famille, une volonté de bien faire. Derrière chaque retard, il y a du stress, des dettes qui s’accumulent, des projets qui attendent, des projets débutés qui n’ont plus d’avenir et certains projets même oubliés avec des agriculteurs qui s’essoufflent.
Nous vous invitons à venir voir cette réalité de vos propres yeux. Venez sur nos fermes, venez constater les investissements réalisés et comprendre ce que ces retards impliquent au quotidien. Nous vous attendons, avec l’espoir que votre visite puisse être le point de départ d’un déblocage rapide et concret de cette situation.
L’agriculture de notre département ne peut pas avancer avec des promesses non tenues et des délais administratifs incompatibles, plus largement une incapacité totale à répondre aux attentes du terrain. Nous avons besoin d’actes et non de belles promesses.