Pour sa huitième édition, qui se tiendra les 22, 23 et 24 juin à Saint-Bonnet-de-Joux, en Saône-et-Loire, Euroforest réunit près de 400 exposants originaires de 17 pays pour présenter les dernières innovations en termes de matériels et de services, dans un secteur qui cristallise les attentes. Un secteur à la fois victime du changement climatique et qui offre une solution de décarbonation à long terme.
Parfait exemple de la vitalité et de la diversité du secteur d’activité, qui emploie en France près de 400.000 personnes, Euroforest ambitionne de rassembler les principaux acteurs de la filière, de la plantation à la transformation. Parmi les participants, on trouve des pépiniéristes, des forestiers privés ou publics, des entrepreneurs des territoires, des exploitants forestiers, des coopératives, des scieurs, des gestionnaires, des scientifiques, des experts, des agriculteurs, des paysagistes ou encore de simples passionnés venus de toute la France. Mais c’est aussi le plus grand salon international de France et le monde entier de la forêt s’y est donné rendez-vous, de République tchèque, d’Allemagne mais aussi de Finlande et de Slovénie entre autres.
Rassemblés sur 42.000 m² de terrain, les stands seront disposés tout au long d’un parcours de près de 3 km dans la forêt privée de Chaumont. On y trouvera les dernières nouveautés techniques de la filière en faveur de l’environnement, avec notamment des équipements de préservation des sols, et des services innovants telle la fourniture de nouvelles variétés d’arbres, de nouvelles techniques de reboisement et des plateformes numériques pour la gestion forestière (lire à ce sujet notre article sur Sylva Numérica).
Des animations spectaculaires
Les organisateurs, qui attendent près de 40.000 visiteurs, accueillent en outre une manche du championnat de France de débardage à cheval. Le bûcheronnage sportif fera, lui aussi, son retour sur le salon avec notamment le championnat de France. Ces épreuves sont aussi l’occasion d’observer de près le travail de haute précision, la rapidité des compétiteurs et la performance du matériel. « Ce salon quadriennal a le bon tempo pour suivre les innovations à destination des propriétaires, gestionnaires et exploitants, explique Richard Lachèze, directeur d’Euroforest. Là où on note un vrai changement, c’est sur le petit matériel : les tronçonneuses et débrousailleuses électriques sont de plus en plus puissantes et embarquent des batteries de plus en plus autonomes. Il y aura probablement du nouveau aussi en matière d’élagage. Pour les machines forestières, la grue intelligente dont on avait vu les prémices en 2018 continue son développement. Et l’on attend des annonces de grandes innovations sur les gammes de pinces découpeuses ». C’est bien un événement incontournable pour les exposants aussi.
Des solutions novatrices et des outils pour exploiter les forêts seront aussi présentés, dans les conditions à la fois les plus rentables et les plus respectueuses de l’environnement, tout en améliorant la sécurité et le confort de travail des opérateurs. « Au-delà des innovations techniques, on note une nette tendance en matière de recherche et de développement (R & D) pour réduire la pénibilité des métiers et aller vers une exploitation toujours plus respectueuse des sols : innovation dans le confort et la dextérité pour les machines forestières ; également dans tout ce qui permet de renforcer la surface de portance de la machine, à savoir le nombre de roues, leur largeur, le dessin des pneus, l’utilisation de tracks », ajoute Richard Lachèze. Outre les animations et les stands, le salon propose une série de tables rondes sur les problématiques forestières en privilégiant trois thèmes : le bois-énergie, les métiers forestiers et le changement climatique (lire notre article sur le programme détaillé).