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Lait de chèvre : la qualité sanitaire à l'étude

Le bien-être animal ressort comme un paramètre essentiel dans la maîtrise de la qualité sanitaire du lait des chèvres. Crédit photo :Lucie Legroux
Le bien-être animal ressort comme un paramètre essentiel dans la maîtrise de la qualité sanitaire du lait des chèvres. Crédit photo :Lucie Legroux

Le bien-être animal apparaît comme un des facteurs clés de maîtrise de la qualité sanitaire du lait, en élevage caprin : c’est ce qui ressort d’une étude au long cours, dont les résultats étaient présentés à l’occasion de la journée Technique caprine de Sainte-Croix en Jarez.

« Des chèvres en pleine forme pour un lait de qualité ! » ou comment améliorer la qualité cellulaire de son lait… Le 24 novembre dernier se tenait une journée Technique Caprine à Sainte-Croix en Jarez dans la Loire, à laquelle participait un groupe d’éleveurs franc-comtois. Cette journée a permis la restitution des résultats d’une étude de sept ans, auprès de 356 éleveurs des Alpes et du Massif central, sur le thème de la qualité des laits. Au cours de cette période, concentration cellulaire des laits de chèvre a globalement augmenté. Deux groupes d’éleveurs ont été identifiés : un Groupe A composé de 17 élevages dont la qualité moyenne cellulaire était inférieure à 1,2 million de cellules en 2016, et un groupe B composé de 34 élevages ayant amélioré leurs numérations cellulaires entre 2011 et 2016. Le CRIEL Alpes Massif central s’est donc intéressé à ces deux groupes d’éleveurs pour tenter d’identifier les raisons de ces bons résultats.

Identifier les facteurs de qualité sanitaire du lait

Les éleveurs du groupe A ne présentaient pas de pratique de traite particulière expliquant une meilleure maîtrise cellulaire, mais avaient en commun un souci important du bien-être du troupeau, concrétisé en termes de surveillance, d’hygiène et de confort des animaux. Quant aux éleveurs du Groupe B, il s’est avéré qu’ils s’agissaient principalement d’exploitations dans une situation initiale dégradée et ayant tous mis en place des actions correctives pour réduire les cellules dans leurs troupeaux. Parmi ces actions, la réorganisation de l’ordre des chèvres avec un passage des primipares en premier et une gestion à part des chèvres à problèmes. Ou quand cette réorganisation n’était pas possible, la mise en place d’un plan de maîtrise sanitaire (avec par exemple la mise en place d’un pré-trempage des manchons de traite et un post-trempage des mamelles). Également, une réflexion globale de l’exploitation vis-à-vis du bien-être de ses chèvres.

Notions de bien-être

Mais qu’est-ce que le bien-être en élevage ? Le bien-être tel qu’il est défini est composé de cinq grandes notions : l’absence de peur pouvant causer du stress, l’alimentation, le confort, la santé et l’expression du comportement naturel des animaux : nous détaillerons ces notions dans une série d’encadrés à paraître au cours des prochaines semaines. La journée s’est composée d’ateliers théoriques et pratiques (avec visionnage de vidéo filmant le comportement des animaux dans le bâtiment), et d’une visite d’élevage au GAEC du moulin chartreux. Cette exploitation à deux associés et huit salariés possède cinq ateliers de production : deux cents chèvres laitières, 700 volailles de chair, 150 porcs engraissés, 40 ruches sur 57 ha de SAU (15 ha de céréales, et le reste en prairies) et une activité traiteur.