La coloration des gras de couverture peut affecter une certaine proportion des carcasses des agneaux de boucherie et poser des problèmes de commercialisation. Si cette coloration brun-rouge au lieu de blanc - aux conséquences uniquement d'ordre esthétique - est multifactorielle, le mode d'alimentation des agneaux sevrés joue néanmoins un rôle prépondérant, en particulier le rationnement du concentré en phase de finition.
Plusieurs facteurs liés à l’animal le prédisposent au problème de coloration du gras, c’est à dire brun-rouge au lieu de blanc. Le sexe reste le premier critère de discrimination. Les mâles sont beaucoup plus sensibles que les femelles. La race est un critère pouvant favoriser l’apparition de défaut de couleur. Certaines races sont moins sensibles que d’autres, l’Ile de France par exemple. L’âge influence également la couleur du gras. Les agneaux « gris » ou dits « agneaux de report » abattus entre 8 et 10 mois présentent des gras plus colorés que les agneaux d’herbe abattus jeunes.
Rationner reste la solution la plus efficace
Le mode d’alimentation des agneaux sevrés joue un rôle prépondérant sur la qualité du gras de couverture car celui-ci se dépose essentiellement pendant la phase de finition. Contrairement à une idée fréquemment répandue, le maïs grain ne produit pas de gras jaune. Distribuer les céréales entières est en revanche indispensable car le broyage ou l’aplatissage favorise l’apparition des défauts de coloration. Rationner le concentré en finition reste la solution la plus efficace, réduisant de 15 à 20 % la proportion de carcasses à problèmes.