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Des méteils prêts à être ensilés

Tour de plaine pour le groupe Dephy Bio J.V. Crédit photo : Paul Voirgard (CA70)
Tour de plaine pour le groupe Dephy Bio J.V. Crédit photo : Paul Voirgard (CA70)

Des méteils prometteurs malgré de longues périodes humides, c’est ce que l’on observe chez Daniel Paulien, éleveur laitier bio à Battrans. Unique frein : la portance des parcelles. Avec les pluies successives et la forte couverture végétale des méteils, le ressuyage des parcelles est plus lent, retardant ainsi la période d’ensilage. Également au programme de ce tour de plaine pour le groupe Dephy Bio J.V, les cultures de printemps chez Pascal Lavier. Celles-ci montrent un très faible salissement : de bon augure pour réduire les charges de désherbage mécanique.

Habituellement fauchés début mai, les méteils ensilage (triticale, avoine, vesce, ray-grass, féverole) sont dans l’attente cette année. L’humidité persistante des sols ne permet pas le passage des machines agricoles. Semés à 250 kg/ha, les méteils présentent toutefois un bon développement : la couverture du sol est excellente, tout comme la biomasse végétale qui servira d’alimentation pour le bétail. Seul bémol en lien des éléments cités précédemment, la féverole est sujette à une forte pression de botrytis. De nombreux pieds sont largement brunis et de nombreuses fleurs coulent. De son côté, le pois est en retrait. Implantés sur les parcelles présentant les plus gros risques de salissement, les méteils ensilage restent propres : seuls quelques pieds de paturin et de vulpin sont présents.

De leur côté, les méteils grains présentent également un très bon développement, jusqu’à hauteur de poitrine sur certaines parcelles ! Une fois encore, les féveroles d’hiver sont fortement touchées par botrytis ; les fleurs étant propices à la coulure, le rendement en grains sera ici largement impacté. De la même manière, le pois à une présence très éparse. Le salissement est relativement bien géré, malgré une présence de pâturin non négligeable. Finalement, malgré des conditions météorologiques capricieuses cette année, l’apport régulier de fumier de bovins (à hauteur de 30 T/ha) et de lisier au printemps (selon les besoins), les méteils ensilage et grain sont prometteurs.  

1 unique désherbage mécanique prévu pour les cultures de printemps

Chez Pascal Lavier (Chargey-les-Gray), seules des cultures de printemps ont pu être semées, les créneaux à l’automne 2023 ayant été trop restreints. Avoine de printemps (semé en pur ou en association avec de la féverole) et lin de printemps sont ainsi en place. Implantées dans de bonnes conditions début avril, les cultures présentent une levée homogène et une croissance dynamique. En outre, la propreté des parcelles est à souligné. Avec une couverture du sol qui sera fortement améliorée au mois de mai, un seul désherbage mécanique est prévu. Le passage de houe rotative devra pour autant attendre le ressuyage de certaines parcelles. Introduits pour la première fois dans l’assolement, le lin de printemps et l’association avoine – féverole sont pour le moment en bonne voie.

Ainsi, avec une prévision d’un seul désherbage mécanique et des cultures à faibles besoin en fertilisation, l’objectif est clair pour Pascal : réduire au maximum les coûts de production. Avec des prix en retrait pour les grandes cultures bio, serait-ce la stratégie à adopter pour 2024 ?