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Des cultures en attente de chaleur

Le blé dur montre un développement très homogène. Crédit photo : Paul Voirgard (CA70)
Le blé dur montre un développement très homogène. Crédit photo : Paul Voirgard (CA70)

Le retour d’un peu de chaleur, c’est tout ce qu’attendent les cultures pour engager davantage leur croissance. Avec les dernières semaines humides (250 mm depuis début janvier), le vendredi 12 avril avait le goût des jours d’été lors du tour de plaine chez Antoine Philibeaux à Cult (groupe Dephy Bio J.V).

Les observations ont débuté autour d’une association de cultures : blé tendre d’hiver et féverole d’hiver semés au 20 octobre. Le développement est relativement homogène, hormis dans les zones marquées par l’hydromorphie. Les blés ont dépassé le stade 1 nœud et les féveroles présentent leurs premières fleurs. Bien que végétativement moins haute, la matricaire est bien présente. Quelques tâches de botrytis sont observables sur les feuilles basses des féveroles. Les dernières pluies ayant créé une couche de battance, le désherbage à la houe rotative reste peu efficace.

Le blé dur, implanté sur 10 ha à la mi-mars pour un objectif de transformation à la ferme (fabrication de pâtes), montre un développement très homogène. Bien que la couverture du sol au tallage soit plus faible qu’un blé tendre d’hiver, les levées d’adventices sont réduites grâce à la croûte dure présente en surface.

Un objectif de rendement de 20 q/ha en colza

Le colza, culture préjudiciable en cas de forte pression insecte, reste un défi en agriculture biologique. Chez Antoine, la culture aux fleurs jaunes est en bonne voie. Les derniers boutons floraux sont toutefois visités par les méligèthes et quelques charançons. Les risques phoma et sclérotinia sont faibles. Pour sa première campagne de colza, un objectif de 20 quintaux est fixé.

Considérée plus robuste en association, la lentille est semée cette année avec de la cameline. Implantée depuis la mi-mars, l’association présente une levée homogène. Toutefois, les adventices sont d’ores et déjà présentes (vivaces comme annuelles). Un premier désherbage mécanique est prévu les jours qui suivent.  

Enfin, l’orge de brasserie semée à l’automne atteint le stade 2 nœuds. Seuls quelques pieds de vulpin sont à signaler dans la culture.

La gestion du désherbage reste donc à ajuster sur certaines des cultures, compliquée par les dernières pluies et les croûtes de battance naissantes. La concurrence des cultures vis-à-vis des adventices passera donc par une couverture du sol plus importante. Pour cela, on attend les premières chaleurs !

Les colzas sont en pleine floraison, sains, mais avec quelques attaques de méligèthes et de charançons. Crédit photo : Paul Voirgard.
Tour de plaine chez Antoine Philibeaux à Cult, pour les membres du groupe Dephy bio de Haute-Saône. Crédit photo : Paul Voirgard.
Le blé dur est destiné à la transformation locale en pâtes. Crédit photo : Paul Voirgard.