Les représentants des quatre listes en lice pour le second tour de dimanche ont répondu présent mercredi matin à l’invitation de la FRSEA et des JABFC pour échanger sur l’agriculture à Pessans, près de Quingey. Ils y ont déroulé leur programme (classique). Sans oublier de mettre à jour leurs fiches et décocher quelques flèches suite au rapprochement annoncé en début de semaine par la présidente sortante avec les Verts.
Aucune tête de liste à l’horizon ! Toutes noyées dans un agenda de candidat dans la dernière ligne droite d’une élection régionale. Il n’empêche. Les quatre listes en lice se sont fait entendre par la voix de leur représentant. A savoir Christian Morel (pour Marie-Guite Dufay — Parti socialiste, Europe écologue les Verts — Parti communiste), Daniel Prieur (pour Gilles Platret —Les Républicains), Olivier Jacquand (pour Denis Thuriot — La République en marche) et Jacques Ricciardetti (pour Julien Odoul — Rassemblement national).
Un accord qui fait tousser
Mercredi matin, au Gaec du Grand Clos à Pessans, près de Quingey, Christophe Chambon, président de la FRSEA BFC, et Florent Point, président des JABFC, ne se sont pas étendus pour planter le décor. Une rencontre similaire avait été organisée le 1er juin à Cordesse (71).
Avec deux différences notables : le premier tour avait fait son boulot d’écrémage ; avec une participation (ou une abstention, c’est selon !) déplorée unanimement par la profession agricole et évidemment les responsables politiques.
Un second temps dont la tonalité des échanges résonnait donc moins technique mais plus politique. Aussi logique qu’attendu. Avec comme grain à moudre l’accord de rapprochement passé deux jours plus tôt par la présidente sortante, Marie-Guite Dufay, avec les Verts.
Du pain bénit pour ses opposants, qui sans en faire des tonnes, le rappelaient à qui voulait l’entendre. Olivier Jacquand (LREM) ouvrait le bal en glissant que « la présidente sortante souhaitait protéger les éleveurs du loup. Ca va être désormais compliqué pour elle avec ses nouveaux amis verts ! » Jacques Ricciardetti (RN), lui, mettait en garde l’assistance sur le fait « que l’on allait en prendre non pas pour 6 ans mais 7 ans en raison des modifications du calendrier électoral. L’heure est véritablement au choix ! » Daniel Prieur, de son côté, « veut tout simplement mettre aux responsabilités des élus qui sont dans l’action et pas seulement dans la parole, et ne pas faire de la politique politicienne ! »
Quelques peaux de banane que Christian Morel ne cherchait pas à éluder. « Des partis ont voulu se tester en vue de l’élection présidentielle. Il aurait fallu une liste commune dès le premier tour. Aujourd’hui, les choses sont claires avec huit élus écologistes en position éligible ! » Fermez le ban !
Une reconnaissance attendue
Après avoir déroulé leur programme, les candidats ont dévoilé leurs positions sur quelques grands axes : renouvellement des générations, emploi, souveraineté alimentaire…
Au détour d’une réflexion, Emmanuel Aebischer, président de la FDSEA 70, rappelait aux candidats que les « agriculteurs voulaient de la reconnaissance. La meilleure d’entre elle, c’est d’écouter ce qu’ils ont à dire… parce qu’ils ne disent pas que des conneries ! » Sera-t-il entendu ? En tout cas, le message est passé…