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Romaric Gobillot, nouveau président de la fédération régionale bovine

Romaric Gobillot est éleveur à Asnois, dans le nord-est de la Nièvre. Crédit photo : Berty Robert
Romaric Gobillot est éleveur à Asnois, dans le nord-est de la Nièvre. Crédit photo : Berty Robert

Eleveur dans la Nièvre, Romaric Gobillot succède à Michel Joly à la présidence de la Fédération régionale bovine de Bourgogne-Franche-Comté. Très impliqué sur les questions d'intérêt régional, il table sur le développement de l'engraissement pour relever le défi du renouvellement des génération en élevage allaitant.

Romaric Gobillot a été élu en décembre, à Pouilly-en-Auxois, en Côte-d'Or, président de la Fédération régionale bovine (FRB) de Bourgogne-Franche-Comté (BFC). Il succède à Michel Joly, éleveur de Monthelon, en Saône-et-Loire, qui occupait la fonction depuis plusieurs années. Romaric Gobillot est éleveur de Charolaises à Asnois, une commune du nord-est de la Nièvre. Cette succession apparaît logique vue l'implication croissante de l'éleveur nivernais sur des questions d'ampleur régionale. Cela correspond aussi aux renouvellements qui vont s'opérer au niveau des Chambres d'agriculture avec les élections en cours, ainsi qu'au sein de la FRSEA. Le nouveau président place ses priorités sur le terrain de la défense du revenu des éleveurs : « on souhaite contenir des charges qui sont en augmentation constante et, dans le même temps, défendre nos prix. » Dans ce but, plusieurs leviers sont à activer : « des négociations ont démarré, notamment celles qui ont lieu tous les ans avec la grande distribution et qui sont actuellement en cours. Mais se profilent aussi celles liées à la future PAC. L'enjeu c'est de défendre la BFC dans ce contexte, afin d'obtenir une PAC convenable. »

La question de l'engraissement

Autre axe majeur sur lequel Romaric Gobillot veut faire porter l'effort de la fédération : les aides régionales pour le plan Engraissement. Un dossier sur lequel il s'est beaucoup investi. « Il faut se poser la question de la manière dont on favorise l'engraissement sur notre territoire, à la lumière des défis posés par le renouvellement des générations. On sait que, par rapport au nombre de bovins, le nombre de mères va diminuer, alors peut-être qu'à la place, on pourra mettre de l'engraissement. » Dans les prochaines semaines, une visite d'exploitation pratiquant l'engraissement devrait avoir lieu afin d'illustrer la manière dont un élevage peut s'adapter à cette nouvelle donne et pourquoi ces agriculteurs ont fait un tel choix. Plus largement, début avril, devrait être organisé un « rallye de l'engraissement » sur le département de la Nièvre dans un premier temps, avant d'être décliné sur les autres départements par la suite. « La FRB, conclut Romaric Gobillot, sera présente pour défendre les marques et IGP régionales telles que Charolais de Bourgogne ou le Boeuf Comtois. Elle observe aussi avec attention la manière dont se comportent l'amont et l'aval de la filière, afin de mettre les choses au point avec certains maillons de la chaîne, si nécessaire. On évolue dans un contexte où tout le monde a besoin de tout le monde et où les relations doivent être équilibrées. On devra renforcer nos relations avec le Conseil régional notamment pour faire respecter la loi Egalim, avec un indicateur de nos coûts de production validé par l'interprofession. On en est encore très loin dans certaines cantines de lycées... »