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Joyeuse, la mixité dans toutes ses composantes

Thomas Humbert apprécie la facilité de conduite d’élevage de la simmental. Crédit photo : A.Coronel
Thomas Humbert apprécie la facilité de conduite d’élevage de la simmental. Crédit photo : A.Coronel

L’éleveur haut-saônois Thomas Humbert participera à Vache de Salon avec Joyeuse, une célébrité dans la race simmental (meilleure bouchère à Paris en 2021). Le concours régional de la race simmental aura lieu samedi 16 novembre à partir de 15h30 sur le ring de Micropolis.

Polyculteur-éleveur au hameau de la Maize, sur la commune de La Villeneuve-Bellenoye en Haute-Saône, Thomas Humbert est à la tête d’une exploitation individuelle de 96 ha de SAU, dont 50 ha de SCOP (colza blé orge), le reste en prairies naturelles. Son troupeau de 34 vaches simmental produit une référence A de 240 000 litres pour l’UAC-CLFC (groupe Ermitage). Séduit par les qualités de mixité et les gabarits puissants de cette race originaire de Suisse, Thomas a procédé à des achats de veaux femelles et de vaches pour passer progressivement son troupeau à 100% simmental. « On n'a pas que des vaches de concours, loin de là, il y a encore pas mal de progrès à faire ! », reconnaît-il. Mais avec Joyeuse, une fille du taureau Weinfur achetée en 2021 en Côte d'Or lors d’une vente aux enchères, il a fait un bon investissement… puisque celle-ci a remporté en 2022 le titre de meilleure bouchère du concours général agricole.

Solide sur ses aplombs

Deux ans plus tard, et désormais âgée de 10 ans, Joyeuse est toujours en pleine forme, puisqu’elle a été retenue par la commission de tri pour participer à Vache de Salon, le 16 novembre prochain. « Ce sera la doyenne du concours simmental ! Elle a gardé toutes ses qualités de race : solide sur ses membres, avec une mamelle bien conservée, et bien sûr les qualités de morphologie qui lui ont valu le titre de meilleure bouchère. » Une fille de Joyeuse rejoindra le troupeau laitier l’an prochain.

L’éleveur haut-saônois anticipe le plaisir de participer à Vache de Salon. « Je n’y vais pas pour faire un podium, mais surtout pour retrouver les autres éleveurs, notamment ceux du Haut-Doubs. Comme en France la simmental est une race à petit effectif, nous nous connaissons presque tous. » Créé il y a deux ans, le syndicat des éleveurs de simmental du Doubs fait montre de beaucoup de dynamisme. « Comme elle est reconnue par les cahiers des charges des AOC fromagères, notamment celui du Comté, il n’y a pas d’obstacle à son développement dans des élevages laitiers qui apprécient sa mixité et sa puissance, ses aptitudes bouchères. C’est une race qui a de bonnes aptitudes fromagères, avec des taux élevés. De plus il y a eu énormément de progrès au cours des dix dernières années sur le poste mamelle. »

De bonnes aptitudes au vieillissement

Comme l’illustre bien Joyeuse, la simmental, moins précoce que les races laitières spécialisées, possède de bonnes aptitudes au vieillissement, qui se conjuguent avec l’aptitude bouchère pour conforter un revenu viande appréciable. Ce que Thomas Humbert constate dans son troupeau. « 80% des vaches se classent en R. Les simmentales sont capables d’assumer de bons niveaux de production laitière tout en restant en état. » Les services d’insémination proposés par Geniatest permettent d’accéder à des doses de taureaux allemands et autrichiens, régions du monde où la sélection de la « Fleckvieh » (c’est son nom allemand) déploient de puissants schémas de sélection.