Cinq élevages haut-saônois ont ouvert leurs portes au public la semaine dernière, dans le cadre des 6èmes rencontres « made in viande » coordonnées par l’interprofession. Dont le Gaec Normand, à Mont-le-Vernois, qui tire de cette expérience un bilan très positif.
La sixième édition des rencontres « made in viande » avait lieu du 24 au 31 mai 2021, dans la continuité de la Semaine de l’agriculture française. Coordonnée au niveau national depuis 2014 par Interbev, l’association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes, rejointe en 2018 par Inaporc, cette opération vise à renouer les liens parfois un peu distendus entre le monde de l’élevage et le grand public. « C’est l’occasion de montrer à l’ensemble des Français que la filière Elevage et Viande occupe une place importante dans leur quotidien, parce qu’elle nourrit des millions de citoyens et s’engage auprès d’eux en faveur du “manger mieux” en produisant une viande de qualité, responsable et durable. Elle contribue par ailleurs à préserver la richesse et la diversité des paysages français », expose Yves Largy, président du comité régional.
160 enfants accueillis dans cinq fermes
Cinq élevages haut-saônois ont répondu présent cette année à l’appel d’Interbev et ouvert leurs portes au public scolaire, accueillant ainsi quelque 160 enfants, de la maternelle jusqu’au collège. « Je réponds toujours oui pour recevoir des enfants à la ferme », précise Lydie Normand, qui a ouvert les portes du Gaec familial Normand, à Mont-le-Vernois, où sont élevées des montbéliardes, des charolaises et des chevaux. « Et notamment depuis que mes enfants vont à l’école ! On se rend compte que même s’ils habitent à la campagne, les enfants d’aujourd’hui connaissent assez mal leur environnement et les réalités des exploitations agricoles… quoiqu’avec le confinement l’année dernière on a eu un peu plus de personnes qui sont venus nous voir. » Pour recevoir la classe de CE2 de l’école primaire du Lac, à Vaivre, elle a utilisé un kit complet réalisé et fourni par l’interprofession, avec un guide d’organisation, du matériel de décoration, des documents à distribuer.
Privilégier le contact direct
« C’est un bon outil, avec des banderoles… les enfants qui arrivent sont tout de suite dans l’ambiance, ils comprennent que c’est un jour spécial, et qu’on fait ça pour eux. » En deux heures, Lydie Normand a fait faire le tour de son exploitation aux élèves. « Deux heures, ça passe très vite ! Mais pour moi c’est important de leur présenter les différents ateliers de la ferme : les céréales, le lait, la viande… pour qu’ils comprennent les complémentarités, comment tout ça fonctionne ensemble. »
Clou de la visite, le moment de dégustation… « En plus de la viande, je leur ai aussi proposé des fromages de chez Milleret, qui transforme notre lait, et du gruyère fabriqué à Port-sur-Saône. Beaucoup d’enfants n’avaient aucune idée des étapes qui permettent de passer du lait des vaches au fromage ! » La jeune femme tire un bilan très positif de la rencontre. « Les enfants sont tous repartis ravis ! Les parents accompagnateurs étaient aussi très contents. J’ai beaucoup apprécié de leur présenter mon exploitation. » Pour l’agricultrice, cette démarche de portes ouvertes destinées au public scolaire mériterait d’être plus généralisée, car le contact direct reste la meilleure pédagogie.