Journée régionale porcine 2023 : effluents à la loupe

Le 29 novembre à Saône, dans le Doubs, la journée régionale porcine réunit fournisseurs, partenaires et acteurs de la filière. Pour s’intéresser de près, cette année, à la question des effluents.

Comme chaque année, Interporc Franche-Comté réunit une nouvelle fois éleveurs et partenaires de la filière porcine à Saône – espace du Marais - à l’occasion d’une journée interprofessionnelle de rencontres, d’expositions et d’informations spécialisées. Cet évènement donne aussi la possibilité aux fournisseurs d’exposer leurs produits, équipements et réalisations. « 34 exposants seront là cette année, préciseThomas Lannuzel, technicien à Interporc. Parmi eux, des acteurs et des fournisseurs de la génétique porcine, des constructeurs de bâtiments, des fabricants de matériels d’élevage, d’aliments… sans oublier les groupements de producteurs. »

Comme c’est le cas depuis une dizaine d’années, durant la matinée, l’interprofession organise un forum des métiers. Celui-ci offre l’occasion pour tous les publics concernés par l’élevage porcin de se rencontrer : futurs cédants, jeunes en formation qui se destinent au métier ou avec un projet d’installation et salariés agricoles sont ainsi invités à échanger avec les acteurs régionaux en charge de l’installation et de la transmission des exploitations, ainsi que des représentants du monde de la formation et de l’emploi agricole. « Plus de 140 jeunes en formation dans les établissements du secteur, accompagnés de leurs formateurs, seront présents. », se réjouit Thomas Lannuzel.

Un thème technique

Après la question de l’énergie et des moyens de faire face à l’augmentation de son coût en 2022, la journée porcine se penche cette année sur le thème technique des effluents d’élevage. « Au cours des 10 dernières années la législation qui encadre la gestion des effluents des élevages porcins a évolué (la capacité de stockage a été portée à six mois par exemple), et il est utile de faire un point à ce sujet, explique Didier Tourenne, conseiller du service agronomie à la Chambre d’agriculture du Doubs-Territoire de Belfort. Et de se préparer également aux prochaines évolutions, comme celles qui visent à réduire les émissions ammoniacales dans l’atmosphère… qui prévoit d’interdire les buses à palette dès 2025. Il faut aussi évoquer les cahiers des charges des appellations fromagères, qui ne veulent pas d’enfouissement pour bénéficier de l’effet des UV pour détruire les pathogènes. Nous parlerons des résultats des expérimentations locales sur la valorisation du lisier avec différents matériels, et de l’importance des conditions météorologiques et des besoins des plantes. Avec son faible rapport C/N le lisier de porc est en effet un effluent à effet fertilisant rapide. » Mais ce n’est pas seulement sous l’angle des contraintes que la question sera abordée. « Avec le renchérissement des engrais de synthèse, le lisier de porc offre une alternative économique intéressante. De plus, c’est un engrais plus respectueux des lombrics et de la vie du sol. »

Rendez-vous donc mercredi prochain à l’espace du Marais, à Saône !