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Chronique ovine : des foins de moins bonne valeur alimentaire

Conséquence de la pluviométrie au printemps 2024, les foins ont été récoltés tardivement. Crédit photo : CIIRPO.
Conséquence de la pluviométrie au printemps 2024, les foins ont été récoltés tardivement. Crédit photo : CIIRPO.

La pluviométrie du printemps 2024 a des impacts sur la valeur alimentaire des foins selon les premières données disponibles. En effet, les graminées ont atteint le stade début épiaison (soit un cumul de 1000°C à partir du 1er février) une à deux semaines plus tôt qu’en moyenne des 30 dernières années, mais les conditions pluvieuses du mois de mai ont retardé les opérations de récolte.

Les conséquences sont de plusieurs ordres. La matière sèche des fourrages stockés apparait hétérogène et parfois faible. C’est le cas des enrubannages de luzerne qui affichent un taux moyen de 47 % avec un tiers des récoltes en dessous de 40 %. De même, 10 % des foins titrent moins de 80 % de matière sèche. La plus grande prudence reste donc de mise en matière de problème sanitaire (et d’incendies). Enfin, les foins multi-espèces (graminées + légumineuses) manquent d’énergie et d’azote avec des valeurs moyennes de 0,64 UFL et 60 g de PDI par kg de matière sèche. Les rations en concentré devront dans la plupart des cas être revues à la hausse pour obtenir les mêmes performances. Le CIIRPO éditera une lettre « spéciale récoltes 2024 » en début d’automne avec des exemples de rations.