Les cultures de maïs jouissent actuellement de conditions très favorables. Mais les conséquences des semis décalés pour causes d'intempéries et d'un mois de juin plus frais que la moyenne se traduiront par des chantiers de récoltes plus tardifs que ces dernières années.
ARVALIS et ses partenaires proposent cette semaine une première estimation, sous forme cartographique, des dates prévisionnelles d’ensilage du maïs, compte-tenu du scénario climatique atypique de cette année 2024. Deux cartes sont représentées, au regard des deux périodes de semis imposées par les conditions météorologiques difficiles en début de campagne. Celles-ci exposent la date d’atteinte du stade 32 % de matière sèche (plante entière) du maïs fourrage, soit le stade le plus propice à la récolte. Elles sont représentatives des deux périodes de semis successives de cette année atypique :
- une première période correspondant aux semis de fin avril à mi-mai ;
- et une seconde correspondant aux semis de fin mai à début juin.
Si les premiers chantiers de récolte devraient intervenir avant le 31 août dans certaines zones, telles que la région Midi-Pyrénées ou Rhône-Alpes, ce ne sera pas le cas pour la Franche-Comté : Arvalis prédit plutôt la première semaine de septembre pour la zone basse des départements du Doubs, du Jura et de Haute-Saône. « En revanche, on peut noter qu’il y aura un étalement important des dates de récolte, et potentiellement des récoltes tardives, soit après la mi-octobre, pour les semis de juin. »
Un printemps très humide
Les conditions et les dates de semis ont été très variables cette année du nord au sud de la France. Les premiers semis ont démarré les derniers jours d’avril, voire jusqu’au 10 mai. Dans certains secteurs les importantes quantités de pluie des 15 premiers jours de mai, consécutives à un hiver et un printemps très humides, ont décalé les dates de semis et parfois nécessité des re-semis. Les chantiers d’implantation ont repris sur la dernière décade de mai pour se poursuivre jusque courant juin. « De plus, contrairement à l’année dernière, le mois de juin n’a pas permis de rattraper le retard pris. En cause, des températures plus froides que la médiane des dix dernières années, et plus particulièrement dans le quart Nord-Est. »