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La Sainte Catherine retrouve ses couleurs

Le préfet, Michel Vilbois, a pu entendre les arguments de Philippe Auger, le président d’Elvea, en faveur d’une consommation raisonnable de viande de bœuf. Crédit photo : A.Coronel
Le préfet, Michel Vilbois, a pu entendre les arguments de Philippe Auger, le président d’Elvea, en faveur d’une consommation raisonnable de viande de bœuf. Crédit photo : A.Coronel

Après l’édition 2021 en demi-teinte, sous le signe des mesures sanitaires, la foire de la Sainte Catherine a renoué avec l’affluence des belles années. Le pôle agricole, fidèle au poste, a drainé de nombreux badauds.

Malgré une météo maussade et une journée commencée sous d’importantes averses, le grand public n’a pas boudé la foire de la Sainte Catherine. Peut-être que le « buzz » autour de la pénurie de sifflets à cochons a-t’ il contribué au regain de popularité de l’évènement ? Même si une partie des forains et des exposants des années antérieures ont manqué à l’appel, ceux qui avaient dressé leurs stands affichaient des mines réjouies devant la foule qui se pressait dans les rues et ruelles de Vesoul, le 25 novembre dernier. Odeurs d’oignons qui rissolent, de pâtés lorrains qui cuisent, effluves de vin chaud et de marrons grillés, c’est le cocktail olfactif de la Sainte-Catherine ! Officiellement, le nombre de visiteurs atteint 30 000, fourchette basse de la fréquentation, qu’on a vu aller jusqu’à 50 000, mais bien mieux que les 17 000 de la 725ème édition, dont l’accès était conditionné à la présentation du « pass sanitaire » et au port de masque de protection chirurgical !

Dans la foule, remarquées pour leur chapeau extravagant, on pouvait apercevoir les fameuses « Catherinettes », ces femmes âgées de 25 ans, célibataires et sans enfant, qui invoquent traditionnellement la Sainte du jour pour les aider à trouver un mari… 26 Catherinettes ont participé au concours du plus beau couvre-chef organisé par la mairie de Vesoul et doté par l’association des commerçants de la ville. Charlotte Chaussalet, qui exerce le noble métier de sage-femme à l'hôpital de Vesoul, a remporté le premier prix, grâce au magnifique chapeau vert et jaune confectionné par ses collègues.

Le retour de la pesée de cochon

Du côté du pôle agricole, 2022 signera le grand retour de la « pesée du cochon », jeu-concours qui consiste à estimer au plus près le poids vif d’un suidé, sans le toucher, bien-être animal oblige. Et le poids exact du porcelet hébergé dans la paille sur le stand des JA était de 25kg360. «  349 personnes ont tenté leur chance, et c'est une habitante du Doubs qui remporte le jambon de Luxeuil, avec l'estimation la plus proche : 25 kg 400 grammes. », relate Michaëla Probst, l’animatrice.

L’évènement constitue aussi une occasion pour les responsables agricoles du département, Thierry Chalmin, Emmanuel Aebischer et Justine Grangeot, de rencontrer et d’échanger avec le préfet Michel Vilbois, sur les questions d’actualité et les motifs de préoccupation de la profession… au nombre desquelles la crise énergétique, la flambée des prix des moyens de production (engrais, aliments du bétail, matériaux de construction…) sur fond d’inflation et de baisse du pouvoir d’achat. Sans oublier le défi de la transmission des exploitations, dans ce contexte peu porteur ! Sous le chapiteau où étaient alignés les animaux participant au concours de boucherie il a aussi pu entendre les arguments de Philippe Auger, le président d’Elvea, en faveur d’« une consommation raisonnable de viande de bœuf, bonne pour les papilles, pour la santé et pour l’environnement. » Le concours de boucherie, instauré en 2016, comptait cette année deux nouveaux participants : les éleveurs de la SAS Joyandet et Fabrice Chapuis. Ce dernier, éleveur à St Loup Nantouard, a remporté avec une de ses génisses le prix de la ville de Vesoul. La bête a remporté l’enchère la plus haute, 9 €/kg de carcasse.

Cancoillotte et gruyère en vedette

Sur le stand tenu par la FDSEA, la dégustation de cancoillotte chaude a remporté un grand succès : pas moins de 10 kg y sont passés ! Avec 35 litres de vin chaud pour l’accompagner ! 15kg de cancoillotte en pots ont été vendus. Un peu plus loin, la filière Gruyère IGP connaissait aussi une belle fréquentation, en particulier au pied du ‘’food truck’’ où officiait le chef Cyril Peres, proposant des bouchées dégustations : velouté de potiron aux paillettes de gruyère, toast de pain d’épice crème de boudin gruyère, gaufres associant farine de gaudes et gruyère… échangeant avec les amateurs idées recettes et astuces culinaires.