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Intempéries : « Le ciel nous est tombé sur la tête ! »

Les images des scènes de dévastation prises après ce terrible orage sont parlantes.
Les images des scènes de dévastation prises après ce terrible orage sont parlantes.

Un orage dévastateur s’est abattu mercredi 26 juin en début de soirée sur le centre du département, dévastant les communes d'Amance, Demangevelle, Breurey-lès-Faverney, Menoux, et un second orage plus localisé, plus au sud, a frappé Dampierre-sur-Linotte…

Rendez-vous compte, près de 90 litres par mètre carré en même pas 45 minutes. Et encore selon les locaux, la pluviométrie totale dans certains endroits dépasserait les 120 mm. Pour preuve, il semble même que les stations météos connectées aient connu une défaillance au moment de l’épisode, elles ne pouvaient plus suivre… Mercredi soir, les routes allant d’un axe de Demangevelle à Fleurey-les-Faverney et de Venisey à Cubry-lès-Faverney se sont transformées en véritable torrents de haute-montagne. Les coulées ont tout emporté sur leur passage. On a constaté dans certaines maisons jusqu’à 1,20 mètre d’eau. Au petit matin, c’est un spectacle de désolation que l’on pouvait observer. Des habitants hagards sur la voie publique, encore sous le choc de cet épisode climatique, et qui ne savaient pas par quel bout commencer. Les dégâts occasionnés sont considérables.

Côté agricole, même constat

Dans les champs, l’heure était à l’état des lieux hier matin. Céréales versées, cultures de printemps décapées, prairies noyées, bâtiments agricoles inondés… Thierry Chalmin, le président de la Chambre d’agriculture, Emmanuel Aebischer, président de la FDSEA et Louis Wicky, président des JA se sont rendus sur place pour témoigner leur soutien aux agriculteurs touchés par cet évènement climatique inédit. Les responsables professionnels ont visité quatre exploitations. Le constat qui a été fait n’est pas joli, « comme nous le redoutions déjà avec la pluie qui ne cesse de tomber depuis la mi-octobre l’année 2024 sera vite à oublier mais avec des orages diluviens c’est le coup de massue » détaille Emmanuel Aebischer. Quelle réponse politique au nom de la solidarité nationale peut être apportée ? Ça, personne n’a la réponse car la période actuelle est particulièrement instable pour ne pas dire hystérisant.

Les fermes touchées ne sont pas prêtes de remettre une roue de tracteur dans des terrains détrempées et inondés, il va falloir attendre plusieurs semaines… à une seule condition que la météo soit moins capricieuse. Bon courage à tous.

Des balles de foin à peine récoltées, détrempées...
Les berges de ce cours d'eau se sont effondrées et ont été emportées par le flot.
Le revêtement de la chaussée a été arraché par l'innondation.