Sur l’Est de la France, les dernières observations du Bulletin de Santé du Végétal (BSV) montrent une recrudescence des captures de charançon du bourgeon terminal ces dix derniers jours. La lutte contre ce ravageur repose avant tout sur des stratégies agronomiques bien ciblées, éventuellement complétées par une intervention phytosanitaire.
Les dégâts sont causés par les larves du charançon, qui détruisent le bourgeon terminal au stade rosette. Les adultes pondent discrètement à l’automne, et au printemps, les symptômes se manifestent sous forme de plantes buissonnantes, entraînant des pertes de rendement. À noter que le nombre de charançons capturés dans les cuvettes jaunes n’est pas directement lié à l’intensité des dégâts.
Évaluer l'état des parcelles avant toute action
Avant de décider d’une intervention, il est crucial d’analyser l'état des parcelles. Les colzas vigoureux et précocement levés présentent un risque réduit. L'évaluation de la biomasse et l’observation des pivots permettent d'estimer la capacité du colza à supporter une attaque. C’est cette combinaison d’évaluation agronomique et de surveillance du ravageur qui guide les décisions.
Quand et comment intervenir ?
Les traitements sont à envisager uniquement en cas de risque avéré, notamment sur les parcelles à faible biomasse ou avec un historique de dégâts. Les pyréthrinoïdes autorisés restent efficaces contre les adultes malgré certaines résistances, mais il est essentiel d’intervenir au bon moment : une dizaine de jours après le début du vol des charançons.