Malgré un contexte 2022 compliqué par le contexte géopolitique, climatique et social, le Groupe Ermitage voit sa collecte progresser légèrement, augmente ses ventes de fromages et profite des cours élevés du lactoséum et de la matière grasse.
Le vendredi 28 avril, à la salle des fêtes de Bulgnéville, le Groupe Ermitage tenait son assemblée générale d’information. Elus, coopérateurs et représentants syndicaux s’étaient rassemblés pour l’occasion. « L’année 2022 a de nouveau été une année particulière. Les événements géopolitiques climatiques et sociétaux ont eu des répercussions sur l’économie mondiale et nationale, sur la filière laitière, sur les exploitations, les entreprises, la coopérative, les consommateurs… Nous avons finalement réussi à composer plutôt favorablement avec le contexte exceptionnel en nous appuyant sur nos fondamentaux et ceci à tous les niveaux de la Coopérative » soulignait Daniel Gremillet, président du Groupe Ermitage devant une salle comble.
Ressource laitière
Malgré ce contexte exceptionnel, la ressource laitière totale du groupe est en progression d’1% et s’élève à 489 millions de litres en 2022. « Les volumes de lait collectés par le Groupe en 2022 sont supérieurs à ceux de 2021 » soulignait le président, « la collecte de lait conventionnel présente un réel dynamisme depuis le mois de septembre. Celui-ci se poursuit sur le début de l’année 2023, ce qui nous permet de rester dans les tendances des régions laitières françaises » ajoutait-il. Ce dynamisme de la production laitière s’est cependant déroulé en deux temps. Le premier semestre 2022 était pourtant marqué par une baisse de la collecte par rapport aux volumes collectés en 2021. Une baisse qui fût largement compensée par une reprise amorcée dès le mois de juillet et en progression constante depuis le mois de septembre 2022. Cette évolution positive s’explique en partie par le retour de conditions climatiques favorables mais aussi par la suppression de la tranche C2.
Ventes 2022
Le Groupe Ermitage a vendu près de 59300 tonnes de fromages en 2022, soit une progression de 1,4% par rapport à 2021. Une augmentation des volumes des ventes de fromages que Daniel Gremillet expliquait par : « une évolution significative du mix produit qui s’est à nouveau opérée entre les différents réseaux en lien avec le redressement très marqué de la restauration hors foyer ».
Les ventes à l’export ont baissé d’1% en 2022, pénalisées par l’arrêt de volumes importants en Ukraine pendant le premier semestre. La situation est globalement hétérogène selon les pays. Les négociations commerciales réparties tout au long de l’année ont été compliquées compte tenu du contexte inflationniste des matière premières agricoles et de tous les autres coûts (énergie, transport, emballage…).
Le chiffre d’affaires consolidé 2022 du Groupe a progressé de 12,8% par rapport à 2021 et atteint les 471 millions d’euros HT. Cette forte croissance du chiffre d’affaires du Groupe s’explique par des cours de la matière grasse et du lactosérum ainsi qu’un niveau de prix de vente moyen des fromages en forte croissance par rapport à 2021.
La marge brute s’est améliorée, le résultat net consolidé est lui en retrait de 3,6% par rapport à 2021. « Les résultats du Groupe, en valeur, sont globalement en ligne avec ceux des années précédentes. La situation financière est bonne et les équilibres du bilan respectés » a conclut Delphine Picard, la directrice générale du groupe.