A condition d'être associé à une ou plusieurs légumineuses adaptées au territoire, le plantain revêt un intérêt certain en production ovine, grâce à son appétence et sa capacité de repousse rapide après la sécheresse estivale.
Le plantain s’implante dans tous les types de sol. Son taux de matières azotées totales est équivalent à celui d’une prairie naturelle de plaine ou d’un RGA au stade début épiaison (140 g par kg de matière sèche). Cependant, il ne faut pas compter sur ses effets antiparasitaires contre les strongles digestifs. La pérennité du plantain est de l’ordre de 3 à 4 ans. S’il est essentiellement valorisé sous forme de pâturage, la récolte reste possible avec les mêmes précautions qu’une prairie riche en légumineuses pour préserver les feuilles.
Limiter le salissement
À l’exception de zones à l’évidence peu adaptées à sa culture, le rendement du plantain semé en culture pure avec une dose de semis de 12 kg par ha varie pratiquement du simple au double selon la zone et la variété. Le mélange avec une ou plusieurs légumineuses adaptées au territoire (luzerne, sainfoin, trèfle blanc, trèfle violet, lotier) et éventuellement une graminée se traduit par une augmentation du rendement annuel suivant l’année du semis de 20%. D’autre part, le plantain étant peu agressif vis-à-vis des adventices, l’association avec d’autres espèces limite le salissement. Pour en savoir plus et retrouver des exemples de mélanges, consultez la fiche « le plantain, en mélange et sur tous les types de sol » sur ciirpo*.idele.fr.
*Les activités du CIIRPO sont financées par l’Union Européenne et les conseils régionaux Nouvelle-Aquitaine et Région Centre-Val de Loire