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Herd Book Charolais, l’ouverture en mode éleveur !

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Les innovations technologiques ne sont pas étrangères à cette modernisation du livre généalogique. Photo : DR
Les innovations technologiques ne sont pas étrangères à cette modernisation du livre généalogique. Photo : DR

Cet automne, le Herd Book Charolais et Charolais France vont dévoiler un ambitieux projet de modernisation touchant le livre généalogique, les concours reconnus par le HBC, la carte de services… À l’heure des nouvelles technologies, les responsables de la race ont choisi de faire tomber les barrières en proposant une réforme faite pour les éleveurs.

En cette veille d’automne, le Herd Book Charolais met en œuvre la modernisation sur laquelle il planche depuis plusieurs années. Cette réforme globale touche autant les concours que le livre généalogique ou la carte de services et elle a été conçue « par des éleveurs pour des éleveurs », défendent les responsables de la race. 

Dans cet esprit, l’ouverture du livre généalogique est une petite révolution voulue par les présidents de l’OS Charolais France Hugues Pichard et du HBC Sébastien Cluzel. Sous la responsabilité de l’OS, la gestion du livre continue d’être déléguée au Herd Book. Mais le nouveau règlement zootechnique européen (RZUE) a donné l’occasion de le rendre plus accessible aux éleveurs de charolais. Pour avoir des animaux mâles ou femelles inscrits au livre A+, trois générations de vaches validées CPB (certification de parenté bovine) suffisent désormais contre quatre auparavant. « C’est trois ans de gagné dans l’entrée dans le livre », apprécie Sébastien Cluzel qui concède toutefois que trois générations cela demeure encore long… 

L’ouverture du livre…

Aussi, le choix a-t-il été fait de faciliter l’entrée au livre pour les détenteurs d’animaux dotés de CPB. « De nombreux éleveurs sont en effet en CPB ce qui signifie qu’ils ont enregistré les naissances, les généalogies, les poids à la naissance sans pour autant avoir accès au HBC », explique Sébastien Cluzel. La volonté de l’OS et du HBC est clairement de les faire venir vers le livre car ils représentent « un réservoir de futurs adhérents pour l’avenir de la race », défendent les deux présidents. 

Pour « donner envie à ces éleveurs », le HBC propose désormais « un système tarifaire attractif d’adhésion à ses services assorti d’un accompagnement spécifique pendant cinq ans », détaille Sébastien Cluzel. 

Cette ouverture se double d’un dispositif d’entrée au livre généalogique plus progressif. Désormais, des mères avec une CPB validée et trois générations d’animaux connus de souches A+ donneront droit à valoriser deux mâles inscrits par an pendant trois ans, expose Sébastien Cluzel. En outre, les femelles certifiées « A », autrement dit « ayant été contrôlées morphologiquement par un expert HBC et certifiées conformes au standard de race, sans toutefois être en contrôle de performances, pourront, elles aussi, produire des mâles autorisés à accéder aux outils raciaux accompagnés de leur génotypage ». 

« C’est une avancée très importante », souligne Hugues Pichard qui précise que ces deux nouveautés permettront, moyennant des animaux issus de taureaux A+, d’accéder aux concours et même, avec un génotypage, à tous les outils raciaux pour les animaux inscrits au livre A. Un progrès certain pour des éleveurs qui se sentaient exclus et à qui l’on met désormais « le pied à l’étrier ».

À travers cette démarche d’ouverture, les responsables de l’OS et du HBC entendent séduire ces détenteurs d’animaux « non inscrits dont les généalogies sont bien déclarées et qui utilisent des taureaux de souches inscrites ». C’est aussi une manière de rompre avec une tradition jusqu’alors plutôt fermée de la base de sélection, avouent les responsables.