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Brebis : soigner les toxémies de gestation

Légende : les brebis qui portent plus de deux agneaux sont particulièrement sensibles. Crédit photo : CIIRPO
Légende : les brebis qui portent plus de deux agneaux sont particulièrement sensibles. Crédit photo : CIIRPO

Lors du dernier mois de gestation, la brebis en bon état corporel peut développer une maladie métabolique, en lien avec les forts besoins énergétique des fœtus : la toxémie de gestation. La chronique ovine de cette semaine explique les causes, les symptômes et les bases du traitement de cette pathologie.

Le stress lié aux changements de lieu et d'alimentation peut déclencher des toxémies de gestation. Cette maladie se caractérise par une incapacité de la future mère à fournir les besoins en énergie et en glucose aux fœtus lors du dernier mois de gestation. Pour y faire face, la brebis va mobiliser de façon importante ses réserves de graisses. Le foie va alors être fortement sollicité et ne peut pas éliminer l’ensemble des corps cétoniques formés lors du métabolisme des graisses par le foie. La brebis commence par ne plus consommer le concentré et s’isoler. Puis elle reste couchée et finit par devenir aveugle.

Agir vite en cas de symptômes

Delphine Daniel, vétérinaire à l’Alliance Pastorale, indique que « les bases du traitement de la toxémie de gestation consistent à rétablir le statut énergétique de la brebis par l’administration de glucose et de calcium, une hypocalcémie accompagnant toujours la toxémie. Dès les premiers symptômes, l’ensemble des brebis du lot peut être complémenté en propylène glycol jusqu’à l’agnelage ». Ce supplément nutritionnel est disponible sous forme liquide ou de granulés chez de nombreux distributeurs (coopératives…). Enfin, sachez qu’il est possible de mesurer la glycémie des brebis de façon simple et ainsi de prédire d’éventuelles toxémies de gestation. Consultez votre vétérinaire pour en savoir plus. Une fiche technique CIIRPO est également à votre disposition sur ciirpo.idele.fr : « la toxémie de gestation des brebis en bon état corporel ».

 

*Les activités du CIIRPO sont financées par l’Union Européenne et les conseils régionaux Nouvelle-Aquitaine et Région Centre-Val de Loire