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Agroforesterie, de l’ombre et de la vie au Gaec du Beuchot 

La parcelle devrait servir de support de formation. Photo : DR
La parcelle devrait servir de support de formation. Photo : DR

Début février le Gaec du Beuchot, (ferme laitière bio depuis 2002), a organisé un chantier de plantation en agroforesterie sur une parcelle de 8 ha. Au total, 1100 arbres et arbustes ont été plantés sur neuf lignes.

« Nous avons lancé un appel aux bénévoles sur facebook et dans notre entourage pour l’occasion », explique Christelle Noirot, associée du GAEC. Le chantier s’est déroulé dans la convivialité, impossible de faire autrement dans cette ferme familiale qui avait ouvert ses portes lors du printemps bio 2019 et proposé de nombreuses animations.

Des intérêts multiples

« L’objectif premier de ce projet est de ramener de l’ombre et de la vie ! A la fois pour le sol, le troupeau et les abeilles. » La parcelle en question est située autour du bâtiment des laitières, c’est la pâture de nuit en période de pacage. « L’été, ici, c’est un vrai désert, nous sommes sur un plateau argileux. A l’emplacement de la ferme, il y avait même une ancienne tuilerie », explique Cyril Noirot. « Le découpage en lignées nous a permis de repenser le pâturage en faisant tourner le troupeau sur des bandes de 1ha, elles même pâturées ». Certaines de ces parcelles sont de nouveau cultivées et rentreront en rotation avec des prairies temporaires en plus du pâturage tournant dynamique. Camille, le fils et associé du GAEC, précise que la clôture est volontairement haute pour que les veaux des mères nourrisses puissent aller chercher de l’ombre à côté si besoin.

Principes de plantation

Les arbres d’avenir ont été planté en intercalé avec des arbres à croissance rapide ayant une espérance de vie moindre. Le principe étant de faire gagner de la hauteur aux arbres d’avenir et de supprimer les autres à moyen terme. Au pied de chaque arbre, du verre pilé est mélangé à la terre pour dissuader les éventuels rongeurs. La famille Beuchot a laissé une part importante aux fruitiers. « Les anciens ont du mal à concevoir le fait d’en planter si ce n’est pas pour ramasser tous les fruits, mais on sait que ça contribue forcément à nourrir la faune et enrichir le sol ». « On essaye de planter des fruitiers partout où on peut, et c’est ce qu’on transmettra pour les générations suivantes et c’est à la base un projet de notre fille Charline ». Des acacias ont aussi été semés pour satisfaire les abeilles au grand bonheur de leur apiculteur, Cyril.

Le projet s’élève à 8800€ dont 2800€ de plants pour 1,7km de haie, subventionné à hauteur de 70% par la région. « Les démarches sont fastidieuses mais en valent la peine », souligne Christelle.