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Maïs : la fertilisation, pilier d’une croissance optimale

Les besoins azotés de la culture du maïs sont intenses et concentrés sur une période assez courte.
Les besoins azotés de la culture du maïs sont intenses et concentrés sur une période assez courte.

Avec des besoins importants entre le stade 7-9 feuilles et la floraison femelle, le maïs réclame une fertilisation azotée précise. Voici les repères clés pour ajuster vos apports, c’est-à-dire les positionner au bon moment et à bonne dose.

Le maïs absorbe 85 % de ses besoins azotés entre le stade 7-9 feuilles et la fin de la floraison femelle. L’apport principal peut donc être réalisé vers le stade 4-5 feuilles. Pour éviter les pertes par volatilisation, il est conseillé d’épandre juste avant une pluie, surtout pour les formes urée, moins agressives dans le cornet que l’ammonitrate.

En l’absence de pluie, ne réalisez pas d’apport de surface, sauf si l’engrais est enfoui. Au-delà de 100-120 unités d’azote, un fractionnement s’impose : premier apport entre 4 et 6 feuilles, second entre 8 et 10 feuilles, notamment sur sols superficiels ou en pente.

Adapter les doses au type de sol

Voici quelques repères de doses indicatives selon le type de sol pour un objectif de rendement autour de 80 à 100 q/ha. Sol argilo-calcaire superficiel : 160 U, limons sableux : 150 U, limons battants hydromorphes : 170 U, alluvions argileuses ou argileux profonds : 160 U.

En cas d’apport de fumier ou de retournement de prairie, ne dépassez pas 120 unités d’azote.

P et K : couvrir les exportations

Un maïs grain de 80 qx/ha exporte 50 unités de P et de K. Pour un maïs fourrage à 10 t MS/ha, les exportations atteignent 50 U de P et 100 U de K. Des apports organiques bien ciblés suffisent généralement à compenser ces sorties.

Exemples d’apports équivalents à 50 unités. Pour le phosphore : 30 m³ de lisier bovin, 22 t de fumier bovin logette, 20 m³ de digestat... Pour le potassium : 14 m³ de lisier bovin, 10 t de fumier bovin logette, 10 m³ de digestat...

La valorisation des effluents organiques est essentielle, en particulier sur maïs fourrage. Plus de 80 % des parcelles reçoivent une fumure organique. L’azote rapidement minéralisable satisfait une grande part des besoins estivaux, tout comme le P et le K.