La détection de substances actives telles que le métazachlore, le dimétachlore, la propyzamide ou leurs métabolites dans les eaux est préjudiciable à toute la filière colza. Elles sont susceptibles de remettre en cause les autorisations de mise sur le marché et les pratiques culturales. Du prescripteur à l’utilisateur, chacun est responsable pour garantir la durabilité de ces solutions hautement stratégiques dans la lutte antigraminées notamment. Pour en bénéficier demain, il est indispensable de respecter des bonnes pratiques d’utilisation adaptées au contexte local.
- Métazachlore : les conditions d’usage limitent cette substance active à une application maximale de 750 g/ha tous les 4 ans ou une application maximale de 500 g/ha tous les 3 ans. Le calcul se fait à partir des semis de colza en 2021.
- Dimétachlore : les conditions d’usage limitent cette substance active à une application maximale de 750 g/ha tous les 3 ans.
- L’application de la propyzamide doit être limitée à une seule application par an et par hectare. Le positionnement à l’optimum de l’herbicide (début novembre et avant fin décembre), la bonne stratégie (avec prélevée si nécessaire) ainsi que le déploiement des leviers agronomiques sont la meilleure façon d’aboutir à l’optimum.
Les bonnes pratiques pouvant limiter les impacts
- Limiter les tassements de sol et ne pas traiter sur sol saturé en eau.
- Dans les contextes filtrants, types karstiques, limiter au maximum les risques dans les points d’infiltration préférentielle (ex : bétoire et doline) en adoptant des mesures agro-environnementales très ciblées, comme par exemple des zones enherbées.
- Dans les sols argileux présentant des fentes de retrait importantes, un travail superficiel du sol limitera les infiltrations rapides des herbicides de prélevée.