Arvalis-Institut du végétal fait le point sur le niveau de risque des maladies sur blé tendre en sortie d’hiver, à partir des modèles épidémiologiques : piétin-verse, rouille jaune et septoriose. Pour ces maladies cryptogamiques, la situation est bien meilleure qu'en 2024.
La campagne 2024-2025 se caractérise par des semis tardifs (autour du 20 octobre) suite aux pluies d'automne. Avec une température moyenne légèrement supérieure à la normale mais des épisodes de froid marqués en décembre-janvier, le stade épi 1 cm est atteint fin mars, soit avec un léger retard par rapport à 2024. Les précipitations, proches des moyennes saisonnières, ont connu des pics en octobre et janvier.
Le modèle TOP indique un risque climatique faible à moyen de piétin-verse, inférieur aux années à forte pression comme 2024 ou 2001. Ce risque atténué s'explique par les gels hivernaux ayant limité les contaminations. Une information à moduler en fonction du potentiel infectieux des parcelles (historique cultural et travail du sol) et bien entendu de la sensibilité variétale (les variétés notées ≥5 en résistance CTPS comme Intensity ou LG Absalon ne nécessitent pas d'intervention)
Le risque de rouille jaune est actuellement contenu, avec une majorité de variétés cultivées dotées d’une bonne résistance (note ≥7). Pour les variétés sensibles (Prestance, RGT Lookeo), le risque reste limité grâce à un inoculum initial faible après une campagne 2024 peu propice et l’effet limitateur des gels hivernaux
Septoriose : l'inconnue climatique
Le modèle Septo-LIS® signale un inoculum plus faible qu'en 2023-2024, dû aux températures basses de janvier-février. Cependant, les conditions entre 2 nœuds et floraison resteront déterminantes. Notez aussi que certaines variétés ont vu leur résistance révisée à la baisse (Celebrity passée de 6,5 à 5). L'impasse du T1 est envisageable sur variétés résistantes (note ≥6,5), tandis que les parcelles sensibles nécessiteront une surveillance accrue.
Les outils de modélisation (TOP, Crusty, Septo-LIS®) fournissent des indications précieuses mais doivent être complétés par un diagnostic parcellaire.
Davantage de détails sur le site d'Arvalis Institut du végétal
