Dans un contexte de renouvellement des élus siégeant à la Chambre d’agriculture, les principaux leaders agricoles du département ont livré leurs visions pour l’avenir. Entre défis climatiques, revalorisation des retraites et départ de Lactalis, l’unité syndicale et la mobilisation électorale sont apparues comme des priorités.
Michaël Muhlematter, président de la FDPL et candidat à la présidence de la Chambre d’agriculture, a conclu les débats en insistant sur la nécessité d’une agriculture à la fois humaine et ambitieuse : « Tous ensemble, nous sommes l’agriculture », a-t-il déclaré, résumant ainsi une vision fondée sur le collectif et les initiatives locales. Son engagement syndical est profondément personnel, marqué par des rencontres déterminantes : « Le décès brutal de mon ami Jérôme Mantion a été un choc et un déclencheur. J’ai aussi été inspiré par le leadership visionnaire de Thierry Chalmin et l’humilité d’Emmanuel Aebischer. » Face aux défis de 2024, il prône une capacité d’innovation pour anticiper les transitions agricoles et mieux communiquer sur les réalités du métier : « Nous devons innover, soutenir l’installation et renforcer la solidarité. »
Mobilisation électorale et participation
Guy Ciron, président de la SDAE, a mis l’accent sur l’importance d’une forte participation aux élections : « Les résultats du 6 février, ça se respecte. Un bon taux de participation est essentiel, et nous ferons ce qu’il faut pour voter et faire voter. » Évoquant les revalorisations des retraites agricoles, il a également rappelé les prochaines batailles syndicales : « Exclure la pension de réversion du revenu imposable, c’est notre prochain combat. Les mesures que nous demandons vont dans le sens du bien vieillir en milieu rural. »
Faire avancer l’agriculture départementale
Pour Louis Wicky, président des JA70, la détermination sera la clé pour 2025 : « Revenu, dignité, simplification du quotidien : nous sommes un syndicat force de proposition, capable de se tromper pour mieux se relever. » Il a également dénoncé l’immobilisme administratif face aux revendications des jeunes agriculteurs : « Voilà plus d’un an que nos attentes sont manifestées dans le respect des biens et des personnes, mais la situation reste au point mort. »
Préserver le foncier et repenser les débouchés
Emmanuel Aebischer, président de la FDSEA70, a insisté sur la nécessité de préserver le foncier agricole et de développer des énergies renouvelables sans compromettre la production : « Le rôle de l’administration devrait être de nous faciliter la vie. Il est consternant que certains fonctionnaires voient l’agriculture comme une source de nuisances. » Revenant sur le départ de Lactalis, il a souligné l’urgence de repenser les débouchés : « Chaque litre de lait ou kilo de viande produit doit trouver une véritable valorisation. »
Un appel à l’unité et à la mobilisation
En conclusion, Thierry Chalmin, président sortant, a appelé à soutenir Michaël Muhlematter et son équipe : « Aller chercher les voix chez les électeurs, on sait que ça marche. Quand on explique le travail fait, la voix de la FDSEA résonne dans ce département. »
Entre les défis climatiques, économiques et administratifs, les leaders agricoles du département ont tracé des perspectives ambitieuses pour l’avenir. Portée par l’unité syndicale et la mobilisation électorale, l’agriculture départementale entend relever les enjeux de demain avec confiance et détermination.
