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Ouverture du bac technicien de scierie

Le simulateur est bluffant de réalité. Pierre Bassey indique l’erreur commise à l’étudiant.
Le simulateur est bluffant de réalité. Pierre Bassey indique l’erreur commise à l’étudiant.

Le centre de formation des apprentis (CFA) de la forêt de Besançon complète son offre de formation et répond à une demande des professionnels en ouvrant un baccalauréat « technicien de scierie ». En étroite collaboration avec les scieurs de la région, les enseignants de Chateaufarine utiliseront des simulateurs pour transmettre les clés de réussite du sciage.

Autour des simulateurs, les étudiants en BTS technico-commercial s’exercent. Chacun à leur tour, ils testent l’engin. « C’est incroyable. Totalement bluffant ! Le simulateur imite parfaitement la réalité » explique cet élève. Le siège va jusqu’à renvoyer les vibrations perçues lorsqu’on est en scierie. « On sent les vibrations et on a diminué le son mais ça fait partie du simulateur » poursuit l’étudiant.

Tout à coup, le simulateur s’arrête. « Panne » affiche l’engin. Pierre Bassez qui aura en charge le futur bac pro technicien de scierie pianote sur un des écrans. « Normal que ce soit en panne. Ta griffe n’est pas réglée et ne prend pas le bois comme il faudrait » indique l’enseignant.

Ici, la panne sera facile à réparer. « Dans la réalité, ce n’est pas la même musique. Imaginez l’arrêt du sciage et c’est tout l’aval de l’entreprise qui en pâtit. La perte est immense » explique Mickaël Perrot, coordinateur de la section forêt à Chateaufarine.

« Le simulateur est là pour créer les bons réflexes. Il ne remplace en aucun cas la réalité » ajoute Pierre Bassez. Une autre réalité, à aucun moment virtuelle celle-ci, est la difficulté que les professionnels ont à recruter.

Le syndicat des scieurs les mains dans le cambouis

Pour faire face aux perspectives de la pyramide des âges dans les métiers du bois en général et dans ceux de la scierie en particulier, les professionnels investissent à différents échelons. « Les projections indiquent que 30 % des 400 000 emplois de la filière sciage en France dans les cinq prochaines années seront à pourvoir » indique le coordinateur de formation.

« Les syndicats de scieurs, résineux et feuillus, sont venus nous trouver. Ils nous ont proposé de participer au financement des simulateurs et à la campagne de communication que nous lançons dans les prochains jours pour les recrutements de la classe de bac pro techniciens de sciage qui ouvre en septembre » indique Mickaël Perrot.

Des simulateurs qu’il faut doter des bons logiciels. Là encore les professionnels se sont investis. Ils se sont concertés pour coordonner leur exigence vis-à-vis des logiciels qui accompagnent le simulateur. « Les simulateurs sont de marque Acréos, spécialiste de la conduite professionnels. C’est une société basée en France près de Metz. Tout est d’ailleurs fait en France, le simulateur et les logiciels qui les accompagnent » explique Jérôme Donzelot, responsable pôle forêt au CFPPA.

Trois simulateurs pour un investissement de 195 000 € financé à hauteur de 100 000 € par le Conseil régional. La mise à jour a coûté 110 000 € financés par la Fédération nationale du bois et Fibois BFC.

Compétents et opérationnels

L’ouverture de classe devrait voir arriver une douzaine de jeunes. Ils n’auront pas de difficultés à trouver un apprentissage. Les élèves de seconde générale ou professionnelle PMIA (pilotage et maintenance d’installations automatisées) ou de CAP en lien avec la forêt peuvent intégrer le diplôme préparé. « Aujourd’hui, les professionnels sont contents des gens qui arrivent à l’heure. Ils se forment sur le tas, ça prend du temps et ça coûte très cher à l’entreprise. Nous nous engageons avec ce bac professionnel à former des jeunes motivés, compétents et opérationnels dès leur arrivée sur le marché du travail » conclut Mickaël Perrot.

Un diplôme pour un emploi direct ou bien poursuivre ses études

Le monde du bois est en pleine évolution, il offre de nombreuses perspectives professionnelles. Le baccalauréat « Technicien de scierie » se prépare en deux années. Alternant centre de formation et entreprise, la formation est financée par l'entreprise d'apprentissage. « Une cinquantaine de scieries feuillus et résineux sont partenaires du projet d'ouverture de ce bac pro » explique Jérôme Donzelot, responsable du pôle bois au centre de formation de Chateaufarine. Visant des emplois directs : agent de scierie, gestionnaire de production, conducteur de ligne ou opérateur, une poursuite d'études est possible en BTS ou en licence. Un partenariat avec les professionnels du bois qui devrait permettre l'accès à une douzaine de jeunes apprentis dès l'ouverture de la classe en septembre. Portes ouvertes, le samedi 15 mars de 9 heures à 17 heures au CFA de Chateaufarine à Besançon, 10 rue Villon.

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