Le préfet de la Haute-Saône a pris, le 23 septembre 2024, un arrêté rendant obligatoire la lutte contre le chardon des champs (Cirsium arvense). Ce texte fait suite à une demande des élus de la chambre d'agriculture, motivée par plusieurs éléments préoccupants.
Ces dernières années, cette adventice s'est fortement développée dans le département, colonisant les bords de voirie, les chantiers, et les friches. Sa prolifération cause un préjudice économique conséquent pour les agriculteurs, particulièrement lorsque la plante envahit cultures et prairies.
Outre la complexité de sa lutte — qu’elle soit chimique ou mécanique —, l'arrêté souligne également la nécessité de préserver l’environnement et la ressource en eau, ainsi que l’importance d’une lutte coordonnée à l’échelle départementale en raison de l’entrelacement des zones agricoles et non agricoles.
Tous concernés : professionnels comme particuliers
La lutte est désormais obligatoire pour tous : propriétaires, fermiers, métayers, usufruitiers, particuliers, établissements privés et administrations. Cette obligation s’étend du 1er mai au 31 octobre et couvre tous les terrains sous la responsabilité de ces acteurs.
Modalités de lutte :
- La lutte est désormais obligatoire pour tous les propriétaires, fermiers, métayers, usufruitiers et usagers, ainsi que pour les particuliers, les établissements privés et les administrations. Cette obligation s’étend du 1er mai au 31 octobre et concerne tous les fonciers sous leur responsabilité.
- La destruction des chardons doit impérativement avoir lieu avant leur floraison. Les techniques mécaniques ou thermiques sont privilégiées, avec une attention particulière pour la petite faune locale : le broyage des parcelles en commençant par le centre et l’emploi de dispositifs d’effarouchement sont recommandés.
- En cas de recours à des traitements chimiques, le stade optimal se situe entre celui de « jeune plantule de 2 à 4 feuilles » et le stade où le chardon atteint 10 cm de hauteur. Toutes les précautions doivent être prises pour éviter la dérive des produits hors des zones traitées, et les traitements doivent se conformer aux « Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales » dans les parcelles cultivées.
Enfin, une réunion annuelle de bilan sera organisée pour évaluer les progrès et ajustements nécessaires de cette lutte collective.