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Adventices : haro sur l’ambroisie !

Des ambroisies dans une culture de maïs. Crédit photo : Emeric Courbet
Des ambroisies dans une culture de maïs. Crédit photo : Emeric Courbet

La surveillance des parcelles pour repérer la présence d'ambroisie à feuille d'armoise est fortement recommandée, afin de pouvoir la détruire avant qu'elle ne fleurisse. Cette plante pionnière se développe surtout dans les systèmes de cultures annuelles, et plus particulièrement dans les cultures de printemps et les chaumes d'été.

« C'est le moment de faire le tour des parcelles pour y repérer les ambroisies ! Les ambroisies sont facilement repérables dans les sojas car elles dépassent la culture. Cependant dans les maïs et les tournesols, une prospection à pied autour de la parcelle est nécessaire pour repérer cette plante invasive », prévient Emeric Courbet. Est-il encore nécessaire de présenter cette plante pionnière, très concurrentielle des cultures de maïs, soja, tournesol… et dont le pollen est fortement allergisant ? L’ambroisie est une plante annuelle de la famille des composées (astéracées comme le tournesol). Plusieurs espèces du genre Ambrosia sont présentes sur le territoire, mais la plus connue et la plus répandue est l’ambroisie à feuille d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.). Ses graines germent en avril-mai. Elle fleurit principalement en août-septembre et arrive à maturité en septembre-octobre. Le pollen de l’ambroisie à feuilles d’armoise est très allergisant (rend allergique) et allergène (induit un symptôme d’allergie) : il suffit de cinq grains de pollen par mètre cube d’air pour déclencher des symptômes. La plante est à l’origine d’importantes épidémies d’allergies au moment de sa floraison.

Agir immédiatement

« En cas de découverte d'un foyer, il est important de l'arracher immédiatement avant la floraison et dissémination des graines, poursuit le technicien : dans les parcelles infestées, on peut quasiment faire une croix sur les cultures de printemps. Il ne faut donc pas se laisser déborder ! » Rappelons aussi que la production de graines est importante et que leur durée de vie dans le sol est élevée. La plante est capable de redémarrer même après un broyage ou un binage…

Pour coordonner la lutte contre l’ambroisie, il existe quatre modes de signalement. Par mail à: contact@signalement-ambroisie.fr, par téléphone au : 0 972 376 888, sur le site internet : https://www.signalement-ambroisie.fr/ et via l’application mobile Signalement Ambroisie. Il suffit juste de prendre une photo de la plante et de renseigner des informations sur sa densité et l’emplacement de la plante. Grâce à la géolocalisation, le signalement sera directement reçu par le référent ambroisie de la commune.

Forte infestation d'ambroisie dans une fourrière. Crédit photo : Emeric Courbet
Forte infestation d'ambroisie dans une fourrière. Crédit photo : Emeric Courbet
Un broyage est fortement conseillé pour éviter qu’elles ne grainent. Dans le restant de la parcelle, les ambroisies pourront être arrachées manuellement. Cette parcelle de soja devra bien sûr être récoltée en dernier en prenant bien soin de ne pas projeter les pailles du côté de la parcelle voisine.
Les ambroisies repartent dans les chaumes de blé. Crédit photo : Emeric Courbet
Les ambroisies repartent dans les chaumes de blé. Crédit photo : Emeric Courbet
Des jeunes ambroisies repoussent déjà dans les chaumes. Attention, en cas d’implantation de couverts d’intercultures longues, de ne pas laisser les ambroisies grainer dans le couvert ! Dans ce cas, semer le couvert le plus tard possible après destruction chimique ou mécanique des ambroisies.