A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous avons sollicité Anne Robin, agricultrice à Calmoutier, syndicaliste, élue à la chambre départementale d'agriculture et investie dans plusieurs OPA, pour l'éditorial de la Haute-Saône agricole d'aujourd'hui. Elle pointe les avancées sociales et annonce les prochains rendez-vous de la commission agricultrices.
« Le salon de l’agriculture vient de fermer ses portes. Je félicite tous les participants au concours, primés ou non. Un salon qui s’est ouvert avec de fortes manifestations : du jamais vu pour un Salon… Quel anniversaire ! Les tracteurs sont arrivés dans les rues de Paris avec détermination. Arriverons-nous à obtenir satisfaction ? La commission nationale des agricultrices a été présente sur les manifestations, et au Salon, des rendez-vous étaient prévus avec différents ministères. Pour notre département, beaucoup de femmes se sont mobilisées également, tant sur le Salon que dans les manifestations.
En ce qui concerne l’avenir, nous serons présentes sur les différents évènements. Notamment « du grain au pain » à St Sauveur la semaine prochaine, les fermes ouvertes, les fêtes de l’agriculture, et pour différentes formations cet automne… Plusieurs réunions auront lieu, vous pouvez venir nous rencontrer, parler, dire vos mécontentement et vos satisfactions.
Les femmes ont bénéficié d’avancées majeures, tendant à l’égalité entre Agricultrices et Agriculteurs, mais aussi avec les salariés des autres professions. Parmi elles, l’étendue de la couverture sociale pour les conjointes d’exploitants et l’instauration du GAEC entre époux. La mixité passe aussi par la représentativité des femmes dans les Chambres d’agriculture : chaque liste a désormais l’obligation de présenter au moins un tiers de candidates.
La loi de financement de la sécurité sociale, depuis 2019, a ouvert aux exploitantes agricoles la possibilité de bénéficier d’indemnités journalières en cas de maternité, lorsqu’elles n’ont pas de la possibilité de se faire remplacer. La durée minimale d’arrêt congé maternité passe à huit semaines pour les travailleuses indépendantes et les exploitants agricoles, dont deux semaines de congé prénatal.
Au-delà des droits, ce sont les mentalités qui évoluent parmi la nouvelle génération. L’égalité reste encore à conquérir. Le mouvement est en marche ; à nous, toutes et tous, de la faire avancer.
