À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les ambroisies, le Pays Lédonien et le réseau indépendant FREDON ont organisé une rencontre à Juraparc samedi 26 juin pour alerter le public des dangers environnementaux et sanitaires de cette plante.
L’ambroisie à feuilles d’armoise a une faible exigence nutritive. Elle peut se développer à toutes altitudes, dans des zones à climat tempéré. Considérée comme une plante annuelle estivale, elle pousse principalement de mai à octobre sur les accotements routiers, les cultures et parcelles, et plus généralement, sur les sols perturbés par l’activité humaine. Mais elle a une préférence pour les zones non végétalisées. Arrivée à la fin de sa vie, elle prend une teinte violette : c’est à ce moment-là que les graines tombent et que le risque de propagation est le plus important.
Une importante problématique agricole
L’ambroisie à feuilles d’armoise est très présente sur les parcelles agricoles comme les cultures de soja, de tournesol ou encore de maïs. Une graine survit en moyenne entre dix et quarante ans. Une fois implantée dans le sol, s’en débarrasser peut prendre plusieurs années. Quand la plante s’est emparée du champ, la perte de rendement est très importante car la parcelle devient presque inexploitable. L’ambroisie à feuilles d’armoise pousse principalement après les moissons, quand le soleil revient à la terre.
Et les conséquences sont multiples : il y a non seulement la perte de rendement, mais aussi la dévaluation des terres et une apparition de résistance aux pesticides. De manière générale, cela demande une gestion sur le long terme à cause de la durée de vie des graines.
Même si elles restent au pied de la plante, il y a de nombreux vecteurs de dispersion : les engins agricoles qui travaillent d’un champ à l’autre sans avoir été nettoyés. Les graines peuvent s’être déposées sur les routes et ainsi transporter l’ambroisie à feuilles d’armoise. Il en va de même pour l’équipement de l’agriculteur, comme les bottes. Les animaux, et les sacs de semence sont également des vecteurs de dispersion importants.
Une lutte de tous les jours
Bien que l’arrachage soit la meilleure solution de lutte contre l’ambroisie, la couper à la bonne période, vers mi-juillet peut être une solution. Il faut cependant attendre que la plante soit assez développée pour empêcher sa ramification, même si trop attendre peut comporter des risques que la plante sème des graines. L’arrachage doit s’effectuer aux bonnes périodes, de la bonne manière. Il est possible de le faire manuellement mais aussi par désherbage mécanique. La mise en place des pâturages peut être une solution d’éradication : en laissant les animaux s’en débarrasser à la place de l’Homme.
Le plus important est d’éviter la diffusion des graines, qui passe par le nettoyage des équipements agricoles. Éviter au maximum les sols nus peut limiter la propagation de l’ambroisie à feuilles d’armoise.