Les 4 et 5 juin à Châtillon-sur-Seine, se tient un grand concours de la race brune. Luciole (Greenwich), de l’Earl de la Quenoche en Haute-Saône y participe.
« C’est mon père qui a introduit la première brune dans le troupeau… se souvient Jean-Marie Bonjour, éleveur laitier à Beaumotte-Ambertans : elle nous a donné sept génisses, et j’ai complété par quelques achats. » Le troupeau laitier, d’une quarantaine de têtes pour une référence laitière de 230 000 litres, est conduit en agriculture biologique depuis 2010, avec 70 ha de prairies et 20 ha de céréales. 50% du troupeau est montbéliard, 40% en brune, et 10% en simmental. « Le principal intérêt que je trouve à la race brune, c’est la docilité, la facilité de conduite. Ce sont des animaux avec un tempérament très doux, paisible. Les aplombs sont solides aussi. C’est une race qui valorise bien le pâturage. Comme c’est une race internationale, très présente aux Etats-Unis, on a aussi accès à de larges ressources génétiques, ce qui permet de progresser. Côté inconvénients, les veaux mâles ne valent rien : ils sont réputés avoir des problèmes pour boire… J’utilise de la semence sexée pour le renouvellement sur mes meilleures femelles, et pour les autres le croisement avec du bleu blanc belge. »
Création d’une fédération Brune du Grand-Est
Jusqu’alors peu intéressé par les concours bovins, l’éleveur s’est laissé convaincre d’amener Luciole, en quatrième lactation, à la MFR de Montbozon à l’automne dernier, à l’occasion du concours de pointage organisé par les JA. C’est Amandine, apprentie sur l’exploitation en alternance avec la préparation d’un BTS PA à Vesoul Agrocampus qui a préparé et entrainé Luciole. « Elle s’est laissé faire, le dressage a été vraiment facile ! La ligne de dos tendue et les profondeurs sont les deux principales qualités de Luciole », détaille Amandine, qui se réjouit d’avance de participer aux journées châtillonaises, le week-end prochain. « Il y aura un niveau élevé… c’est le berceau de race ! Cette année est aussi celle du lancement d’une fédération de la Brune sur le Grand-Est, et la BGS a voulu inviter le plus largement possible. » Au programme de ces Journées Châtillonaises, où plus de cent femelles seront en concours, les classements des sections, les prix spéciaux, un challenge de jeunes présentateurs, et un défilé de veaux, ainsi qu’une vente aux enchères.