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Sport mécanique : place au moiss-batt' cross !

Dans la poussière et les rugissements de moteur, les bolides s’affrontent sur la piste du moiss-batt’ cross. Crédit photo : Claudio Rutschmann
Dans la poussière et les rugissements de moteur, les bolides s’affrontent sur la piste du moiss-batt’ cross. Crédit photo : Claudio Rutschmann

A la croisée des sports mécaniques, du spectacle et du machinisme agricole, le Moiss-batt’ Cross est une course d’anciennes moissonneuses-batteuses reconverties en bolides rustiques… sensations fortes garanties !

Samedi après-midi et dimanche dès 9 heures, six jeunes venues du département et notamment du canton des 3 cantons s’affronteront sur la piste dans une compétition de Moiss-Batt’ Cross, sous la forme de courses, par manches de 10 minutes. « Le parcours débute par une grande ligne droite, suivie d’un grand virage, puis une autre ligne droite et un autre grand virage permet de revenir dans l’axe du départ, sur le principe d’un circuit de voitures pour enfants. », relate Claudio Rutschmann, directeur de piste et responsable de l’organisation de cette animation pour la Finale régionale des labours de Vallerois-le-Bois. Des balles rondes d’enrubanné ou de paille tiennent lieu de délimitations de la piste. Le Moiss’batt Cross a un côté ludique « le but n’est pas forcément d’arriver premier… mais de terminer la manche : les pannes sont fréquentes », plaisante Claudio. Les bolides, ce sont d’anciennes moissonneuses-batteuses, spécialement préparées pour la course. « On récupère d’anciennes machines destinées à la casse, qui sont allégées de la barre de coupe, du batteur et des secoueurs pour ne garder finalement que la carcasse. » Même le moteur peut éventuellement être remplacé – par celui d’un 4x4 par exemple – pour atteindre des vitesses supérieures… Des protections supplémentaires sont également ajoutées, sous forme de glissières de sécurité, pour améliorer la solidité de l’engin en cas de contact brutal avec ses concurrents.

Arceaux et harnais

La sécurité des conducteurs n’est pas négligée puisque les sièges sont munis de harnais, et le poste de pilotage protégé par des arceaux. « C’est déjà arrivé qu’une moissonneuse batteuse bascule sur le côté. » Si l’enjeu officiel est d’arriver en tête, le but principal reste surtout de s’amuser. « Il y a quelques petits accrochages, notamment lors des dépassements, et ça fait partie du jeu, mais ce n’est pas les auto-tamponneuses ! » Ce loisir fédère un petit groupe de jeunes gens férus de mécanique agricole et de rigolade. « Le club, basé à Champlitte, s’appelle ‘’les tonneliers barjots’’ ». Les modifications des machines leur permettent de parfaire leurs connaissances en mécanique, de se perfectionner en soudure… autant de compétences bien utiles dans les exploitations agricoles !