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Vente aux enchères de Vellefaux : la génétique fait recette

19 femelles issues de la lignée Jolie étaient proposées à la vente aux enchères. Crédit photo : Coopex
19 femelles issues de la lignée Jolie étaient proposées à la vente aux enchères. Crédit photo : Coopex

Après une parenthèse de trois années, la vente aux enchères de fin d’été à Vellefaux a attiré un large public, record de fréquentation selon les organisateurs. La palme revient à la génisse Racaille (Ofins sur Monbegon), adjugée à 6 150 €.

Malgré une nouvelle sécheresse estivale et les difficultés à constituer des stocks fourragers, des tensions sur le prix du lait, sans parler de l’envolée des autres facteurs de production, aliment, carburant et azote, les acheteurs n’ont pas boudé la vente aux enchères de Vellefaux, le 8 septembre dernier. Les gradins du centre d’allotement étaient combles, pour la vente de 43 femelles, dont 31 femelles génotypées du troupeau du Gaec des frères Jacquin, qui cesse son activité. Un élevage reconnu pour la profondeur de son travail de sélection, et notamment la tête de souche Jolie (Héraclès sur Tafia), présente à Eurogénétique en 1997, qui a donné naissance à une famille de vaches travaillée dans le cadre du schéma Umotest, et dont sont issus les taureaux Hirohito et Duromal. « Si on en juge par le nombre de repas servis, plus de 200, c’est un record de fréquentation pour la vente de Vellefaux », se réjouit Guilhem Brouzes, responsable commercial chez Coopex Montbéliarde. « Ce succès démontre qu’il y a un véritable engouement de la part des éleveurs pour ce type d’évènements, où des animaux de qualité sont proposés à la vente et permettent d’accéder à des souches femelles diversifiées et de bon niveau génétique pour conforter la sélection dans les élevages. » Notons aussi, que pour les veaux à naître des femelles gestantes proposées à la vente, Umotest offrait le génotypage, avec deux formules selon l’intérêt du montage génétique pour l’entreprise de sélection : niveau 1 pour le veau femelle ou le veau mâle avec indemnité en cas de refus, niveau 2, seulement pour le veau mâle et sans indemnité en cas de refus.

Un prix moyen de 2 495 €

Dument préparées, tondues et lavées par les membres de l’association des jeunes éleveurs de Haute-Saône, les femelles ont été présentées aux acheteurs potentiels installés dans les gradins. « Nous avions distribué 60 palettes, un record également », complète Guilhem Brouzes. Tous les animaux proposés ont trouvé preneur, avec un prix de vente moyen à 2 495 € (3 112 € pour les femelles gestantes). Si ce sont principalement des acheteurs de la zone desservie par la coopérative Geniatest qui se sont portés acquéreurs (15 femelles sont parties dans le Doubs et 14 en Haute-Saône), des ‘’voisins’’ venus du Jura, de l’Ain et de quelques départements limitrophes ont aussi réalisé quelques achats. « Le record de la vente revient à Racaille (Ofins sur Monbegon), proposée par le Gaec du Champ des Marguerites à Vallerot les Vercel : elle a été adjugée à 6 150 €. » Issue de deux générations d’embryons station, gestante depuis mars par Rinvader et ndexée à 156 points d’ISU, cette femelle avait aussi pour elle des origines prestigieuses, d’appartenir à la souche Marquise, mère des taureaux Onemillon, Ocelot, Ouper et Olmac.

Outre l’intérêt technique d’acquérir de bonnes souches afin de les travailler ensuite dans son propre élevage, avec d’éventuelles valorisations sous forme d’embryons à commercialiser ou de femelles entrant dans le schéma de sélection, la vente aux enchères reste un moment d’échanges et de convivialité apprécié. « Les frères Jacquin ont pu bien valoriser le travail de plusieurs décennies de sélection, dans un cadre convivial et festif », conclut le responsable commercial.