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MHE : Progression du nombre de foyers dans le Sud-Ouest

Au 19 septembre la France confirmait la présence du virus de la Maladie Hémorragique Epizootique sur des bovins dans trois élevages des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.
Au 19 septembre la France confirmait la présence du virus de la Maladie Hémorragique Epizootique sur des bovins dans trois élevages des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.

Au 19 septembre la France confirmait la présence du virus de la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) sur des bovins dans trois élevages des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées. Depuis des mesures de gestion sont mises en place et régulièrement actualisées par le ministère de l’Agriculture.

La maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale affectant les cervidés et les bovins. Les petits ruminants et camélidés peuvent être réceptifs mais ne présentent pas de signes cliniques.

C’est une maladie vectorielle. Le virus se transmet entre les animaux par des insectes piqueurs hématophages du genre Culicoïdes (comme la FCO). Les infections sont donc saisonnières.

La MHE provoque des signes cliniques très proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO), notamment : fièvre, amaigrissement, lésions buccales et difficultés respiratoires. Elle génère une très faible mortalité chez les ruminants domestiques. Elle n’est pas transmissible aux humains et n’a aucun impact pour les denrées alimentaires.

La MHE est connue de longue date en Amérique du Nord où elle affecte particulièrement le cerf de Virginie. En Europe, elle a été détectée en Italie, au Portugal et en Espagne. Dans la péninsule ibérique, le suivi des cas a montré une remontée progressive du virus entre 2022 et 2023. Les derniers cas recensés par les autorités espagnoles, fin août, se situaient à moins de 100 kilomètres de la frontière française.

Point de situation en France

Au 19 septembre la France confirmait la présence du virus de la Maladie Hémorragique Epizootique sur des bovins dans trois élevages des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées. Au 28/09, un total de dix-neuf foyers de MHE ont été confirmés au sein d’élevages des Pyrénées-Atlantiques (seize foyers) et des Hautes-Pyrénées (trois foyers). De nombreuses suspicions dans les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, et quelques-unes dans des départements limitrophes (Ariège, Gers et Haute-Garonne), sont en cours de traitement.

Ses conséquences

S’agissant d’une maladie réglementée au niveau européen et à déclaration obligatoire (les suspicions et les cas cliniques), le ministère de l’Agriculture, avec la parution d’un arrêté ministériel le samedi 23 septembre, a défini des mesures de surveillance, de prévention et de lutte. Parmi ces mesures :

• Mise en place d’une surveillance évènementielle dans les zones infectées,

• Mise en place d’une zone réglementée sur l’ensemble des communes situées dans un périmètre de 150 kilomètres autour des foyers : les bovins, ovins, caprins ou cervidés des établissements situés dans la zone réglementée ne peuvent sortir de cette zone sauf dérogations (retour d’estive, sortie directe vers un abattoir avec abattage dans les 24 heures suivant l’arrivée, …)

Dans cette première version, la sortie des animaux de la zone réglementée vers le reste de la France était autorisée sous couvert d’une désinsectisation réalisée au moins 7 jours avant leur départ, disposition applicable qu’à compter du 2 octobre.

L’arrêté du 29 septembre est venu renforcer cette disposition en la complétant avec la réalisation d’une analyse PCR par un laboratoire agréé prouvant que l’animal n’est pas porteur du virus de la maladie hémorragique épizootique (le prélèvement sanguin ayant été réalisé 7 jours après application d’un traitement de désinsectisation efficace contre les culicoïdes).

Les départements concernés par la zone réglementée sont : l’Ariège, l’Aude, la Haute-Garonne, le Gers, la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne, les Pyrénées-Atlantique, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-orientales, le Tarne et le Tarn-et-Garonne.

La réglementation européenne interdit l’envoi à des fins d’élevage ou d’engraissement vers d’autres Etats membres de tout ruminant provenant de ces zones réglementées. Les restrictions éventuelles à l’export dépendent des exigences à l’import prévues par chaque pays tiers. Des restrictions à l’export sont actuellement appliquées par l’ensemble des pays du Maghreb et Israël.

La conséquence réglementaire majeure de la déclaration d’un cas est la limitation des ventes de bovins vers les gros débouchés européens. Ainsi la déclaration officielle d’un cas dans notre département aurait pour conséquence immédiate l’arrêt de la vente vers l’Espagne de nos veaux laitiers !

Recommandations

Par conséquent, il ne faut introduire aucun bovin qui proviendrait d’un département à risque. Il est même prudent de prendre une grande marge de sécurité géographique par rapport à la zone actuellement concernée.

Au-delà de la préservation de la santé des bovins (et des cerfs), il s’agit de gagner du temps pour permettre au ministère de l’Agriculture de négocier des accords sanitaires afin de faciliter le recouvrement des flux commerciaux vers les Etats membres et les pays tiers désireux de maintenir leurs approvisionnements en provenance de France. Depuis plusieurs mois déjà, GDS France poussait le ministère à fédérer une majorité d’Etats membres afin de déréglementer cette malade au sein de l’Union européenne.

Plus d’informations sur la maladie et les actualités en consultant notre site internet : www.gdsbfc.org