Depuis le milieu de la semaine, les tournées de ramassage des animaux morts depuis Champlitte ont repris : le désengorgement des usines de traitement des cadavres permet d’envisager le rattrapage du retard pris au cours de la dernière décade.
C’était un des sujets abordés par les représentants professionnels lors de leur rencontre avec les représentants des services de l’Etat en préfecture, le 27 août dernier : la préoccupation de nombreux éleveurs du départements confrontés à l’arrêt du service de collecte des cadavres des animaux d’élevage. En arrière-plan, la saturation de deux usines de traitement de l’entreprise Atemax, qui gère une bonne partie de l’équarissage dans le Nord-Est de la France. « Nous avons été confrontés à une demande d’enlèvement de cadavres d’animaux d’élevage très supérieure à la normale pour cette période de l’année, expose Sophie Grégoire, directrice de la communication du groupe : de l’ordre de 50% de plus que d’habitude, due principalement à une surmortalité d’ovins et de volailles. » En cause, la conjonction probable de pics de chaleurs marqués et de l’épidémie d’une forme grave de la FCO (sérotype 3). « Après un début d’été plutôt frais et arrosé, on fait l’hypothèse que les animaux d’élevage n’étaient pas habitués aux chaleurs, qui sont survenues brutalement et dans un contexte de forte humidité de l’air, ce qui aggrave le stress thermique. », analyse-t-elle. « De plus les températures élevées accélèrent la décomposition des cadavres, ce qui complique et ralentit toutes les opérations de manutention jusqu’au traitement… »
Inertie du système
Une fois les usines de traitement saturées, c’est le stockage dans les centres de ramassage qui a fini par ‘’déborder’’, contraignant les opérateurs à utiliser les camions comme stockage provisoire et à cesser les tournées. « Nous avons pu trouver des solutions pour délester les usines de traitement et traiter le stock en souffrance – qui atteignait 100 tonnes pour le site de Champlitte – ce qui fait que les tournées depuis ce centre qui collecte la plupart des exploitations de Haute-Saône ont pu reprendre mercredi 28 août. » Le rattrapage du retard pris pendant 10 jours nécessitera encore quelques tournées. « Mais la situation devrait être revenue à la normale au cours de la semaine prochaine. », conclut Sophie Grégoire, tout en insistant sur l’importance de prévenir le centre de collecte si la demande d’enlèvement de cadavre est caduque, au cas où une autre solution a été trouvée.