L'évaluation des pertes de récoltes dans le cadre de l'assurance prairies nécessite des références fiables : ce sera désormais la mission de l'observatoire national de la pousse de l'herbe, inauguré officiellement le 17 avril dernier.
Sous l'égide du ministère de l'Agriculture, l'observatoire national de la pousse de l'herbe (ONPH) sera co-piloté par les Chambres d'agriculture France et l'Institut de l'élevage. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la réforme de l'assurance récolte, entrée en vigueur le 1er janvier 2023, visant à perfectionner l'évaluation des pertes dans le domaine des prairies.
Corroborer les données satellitaires par des mesures de terrain
Actuellement, ces pertes sont évaluées à l'aide d'un indice satellitaire agréé par le ministère de l'Agriculture. Les données générées par cet indice sont ensuite examinées par le comité des Indices, chargé d'évaluer la solidité méthodologique et technique de l'indice, ainsi que la corrélation entre les pertes estimées et celles de référence.
L'ONPH a été mis en place pour répondre aux préoccupations exprimées par les acteurs du secteur agricole, dans le but de renforcer la fiabilité des évaluations. Ce nouveau dispositif déploiera des mesures de la pousse de l'herbe dans 350 exploitations de référence, réparties dans 70 régions fourragères, selon un protocole scientifique rigoureux et uniforme à l'échelle nationale.
Le réseau herbe régional à la manœuvre
Ces mesures seront réalisées par des agents formés des Chambres d'agriculture et de leurs partenaires, sur des prairies pâturées, à l'aide d'un thermomètre connecté, et seront effectuées tous les 10 jours. Enfin, la conformité à ce protocole sera certifiée par un organisme indépendant. Il est prévu que ce réseau s'étende bientôt aux zones non couvertes. En Franche-Comté, c’est le réseau herbe régional qui a été chargé de réaliser les mesures.