Le Sommet de l’élevage 2023 se tiendra du 3 au 6 octobre à la Grande Halle d’Auvergne. 2 000 animaux, 1 600 exposants et près de 110 000 visiteurs sont attendus pour cette 32e édition… dont de nombreux éleveurs franc-comtois, qui participeront au concours inter-régional de la race montbéliarde.
Après la Mongolie en 2022, le Sommet poursuit sa progression à l’Est en mettant le cap sur la Géorgie. Ce petit pays de 3,5 millions d’habitants situé entre les mers Noire, à l’Est et Caspienne, à l’Ouest, sera le prochain invité d’honneur. Avec sa situation géographique exceptionnelle (à cheval entre l’Europe et l’Asie), la Géorgie est une porte d’accès des plus intéressantes vers les marchés d’Asie centrale et du Moyen-Orient, notamment pour l’export de petits ruminants (ovins, caprins). Mais c’est aussi un pays qui fait face à un déficit chronique de lait et de viande. C’est donc dans le cadre d’un dispositif FASEP, mis en place il y a un peu plus d’un an et financé par le Ministère de l’Économie et des Finances, qu’un groupe d’experts français s’est constitué pour auditer les acteurs géorgiens de l’agriculture et de l’élevage et identifier les pistes de développement possibles.
Record d’exposants
2 000 animaux, 1 650 exposants et plus de 100 000 visiteurs sont attendus pour cette 32e édition qui affiche d’ores et déjà une belle programmation avec, entre autres, deux concours nationaux bovins en races Limousine et Brune et un concours inter-régional en race Montbéliarde. Celui-ci se déroulera le mardi 3 octobre de 10h à 16 h 30 sur le ring du hall 4 et sera jugé par Aymeric Jacquin. Pour Nicolas Daguenet, éleveur haut-saônois du secteur de Lure au sein du Gaec BBD (quatre associés, 1,1 million de litres de lait produits par 120 montbéliardes), la participation à ce concours est une première : « nous avons deux vaches retenues par la commission du syndicat des éleveurs. Riposte (une fille du taureau Ogive) en première lactation se distingue par ses qualités de mamelle, et Namibie (Bilax) actuellement en quatrième lactation a bien vieilli, notamment dans sa mamelle. Toutes deux ont l’habitude du ring puisqu’elles ont participé cet été au comice de Mollans et au concours organisé dans le cadre de la finale départementale des labours », relate le jeune éleveur, qui va se relayer avec un de ses associés pour s’occuper des deux championnes pendant le Sommet.
Sept autres vaches représenteront le département de Haute-Saône, tandis que les éleveurs jurassiens ont 14 titulaires. 2023 sera d’ailleurs l’année qui accueillera le plus grand nombre de bovins laitiers dans l’histoire du Sommet avec la présence de 532 vaches laitières, soit 100 de plus qu’en 2022.
Des conférences passionnantes
Le Sommet de l’élevage sera le support d’une centaine de conférences traitant des thèmes phares de l’actualité agricole. Sans oublier le fameux concours de l’innovation « Les Sommets d’Or », la Géorgie pays invité d’honneur et la durabilité de l’élevage, le fil rouge du Sommet 2023. « Cette année, nous allons battre des records en termes d’exposants. Ce succès commercial inédit prouve donc que le passage à 4 jours d’ouverture du salon est un pari plus que réussi. Preuve en est, notre parc-expo est déjà complet. Cela nous amène à réfléchir à de nouveaux aménagements et pourquoi pas, la construction d’une 3e halle d’exposition » expliquait Jacques Chazalet, le Président.
Une édition placée sous le signe de la durabilité, le nouveau positionnement du Sommet de l’élevage. Depuis maintenant un an, le Sommet de l’élevage s’est fixé l’objectif de devenir le rendez-vous mondial majeur de l’élevage durable. « À l’heure où tout le monde parle de durabilité, chacun essaie de définir ce concept explique Fabrice Berthon, Commissaire Général du Sommet. Il était important pour nous d’en faire notre cheval de bataille car notre événement est né et se développe au cœur du Massif central, un territoire préservé et constitué à 70 % de prairies naturelles. Dans cet écosystème s’est développé un modèle d’élevage durable basé sur le pastoralisme. C’est donc tout l’enjeu de notre événement : faire de la dimension durable notre ambition majeure pour les années à venir et l’agriculture de demain en s’attachant à promouvoir l’ensemble des avancées en matière de préservation de la Nature et de l’Homme. » Un positionnement d’autant plus pertinent que l’ONU a décrété l’année 2026 comme celle du pastoralisme et des pâturages. Cette thématique sera largement abordée dès cette année. Le Sommet accueillera, en effet, les organisations professionnelles dont Auvergne Pastoralisme qui animera un colloque dédié sur le sujet.