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Services de remplacement : retour sur le concours national

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L'équipe de Bourgogne-Franche-Comté, lors des Terre de Jim, à Outarville, en compagnie de Laurent Ducray, président régional du service de remplacement BFC, et de Jean Leconte, délégué régional du service.
L'équipe de Bourgogne-Franche-Comté, lors des Terre de Jim, à Outarville, en compagnie de Laurent Ducray, président régional du service de remplacement BFC, et de Jean Leconte, délégué régional du service.

C'est dans le cadre des Terres de Jim, fête de l'agriculture organisée dans le Loiret, que s'est tenu le premier concours national des services de remplacement. Les régionaux se sont classés en 2ème place.

Le remplacement en agriculture est encore un domaine qui reste trop peu connu alors qu'il remplit une fonction essentielle pour le bien-être des exploitants. La mise en lumière dont il a bénéficié, à l'occasion des Terres de Jim, organisées par JA national dans le Loiret, à Outarville, du 9 au 11 septembre était donc la bienvenue. Pour la première fois, avaient lieu dans ce cadre les Olympiades du Remplacement : un concours mettant en compétition des équipes régionales venues de toute la France, composées de salariés de services de remplacement. Dans ce cadre, la Bourgogne-Franche-Comté s'est distinguée puisque l'équipe de BFC, qui comprenait des salariés de l'Yonne, du Doubs et de la Haute-Saône (Frédéric Jean-Petit (25), Laetitia Lauer (70), Franck Maud'heux (70), David Nicolet (25), et Romain Testeaux (89)) est montée sur la seconde marche du podium, juste derrière l'équipe de Nouvelle-Aquitaine.

Un service né il y a cinquante ans

Ces Olympiades marquaient également le cinquantième anniversaire des services de remplacement dont personne, aujourd'hui, ne songerait à contester la pertinence. On compte aujourd'hui 15 000 agents de remplacement dans notre pays, et 70 000 exploitations adhèrent à un service de remplacement, pour un total de 5 millions d'heures de travail réalisées chaque année. Les objectifs de ce concours étaient de valoriser le métier d'agent de remplacement, d'en donner une image moderne et professionnelle, de susciter des vocations et de fédérer le réseau des services. Le 10 septembre, ils étaient donc quarante agents de services de remplacement, venus de toute la France, à se mesurer sur une série de six épreuves individuelles ou collectives qui faisaient écho à leur quotidien : transmission de consignes, manipulation d’animaux, conduite de matériel, soudure, reconnaissance de graines, épreuve mystère…

Laurent Ducray, président de la FRSR : le concours sera reconduit en 2023

Le Service de Remplacement Bourgogne Franche-Comté fédère et assure la coordination des services de remplacement de la région. Il élabore, promeut et met en œuvre la politique régionale de remplacement, en cohérence et dans le respect de la politique nationale de remplacement pour apporter un service de qualité accessible à tous les agriculteurs. Laurent Ducray, président régional des services de remplacement, a accompagné l’équipe BFC à Terre de Jim. « Nous avons fait le point en début de semaine au niveau de la FNSR, et tiré un très bon bilan de cette première édition du concours national des agents de remplacement. Ça va être renouvelé en 2023 ! Cette manifestation permet de faire connaître et de valoriser le métier d’agent des services de remplacement, pour attirer un nouveau public, dans un contexte de besoin croissant en main-d’œuvre dans les exploitations. Nous recrutons en permanence ! Et la technicité du métier d’agriculteur requiert une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée, expérimentée : il ne s’agit pas d’un travail saisonnier, encadré par un chef d’équipe, mais d’un poste à responsabilité, qui nécessite de l’autonomie, de prendre des initiatives… Et sans agents, les services de remplacement ne pourraient pas exister !

D’autre part ce concours est l’occasion pour les participants de se rencontrer dans la convivialité. Contrairement à de nombreux salariés du monde de l’entreprise qui peuvent échanger régulièrement avec des collègues, l’agent des SR est généralement isolé professionnellement : il intervient le plus souvent seul dans les exploitations où il est appelé à remplacer ponctuellement l’agriculteur, absent pour différentes raisons. Je suis très heureux d’avoir accompagné l’équipe régionale, qui était à un cheveu de remporter la première place ! »